Après avoir atteint 2.38 % en novembre 2014, les taux de crédit poursuivent leur chute en décembre pour s'établir à 2.36 %, en moyenne. Cette baisse a-t-elle eu un impact sur la production de crédits ? Réponses.
Les taux de crédit sont toujours au plus bas. Après s'être établis à 2.38 % en novembre, ils chutent encore en décembre 2014 pour atteindre 2.36 %, en moyenne (2.37 % pour l'accession dans le neuf et dans l'ancien). Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, la baisse a touché tous les marchés : dans le neuf, les taux affichent 2.35 % en décembre contre 3.08 % en décembre 2013 ; dans l'ancien, les taux s'élèvent à 2.36 % en décembre contre 3.08 % en décembre 2013 ; et sur le marché des travaux, les taux s'établissent à 2.38 % en novembre contre 3.12 % en décembre 2013.
Concernant la durée moyenne des prêts accordés, elle s'est allongée de six mois depuis le printemps 2014 pour atteindre 210 mois en décembre (232 mois pour l'accession dans le neuf et 225 mois pour l'accession dans l'ancien). Une tendance qui a profité aux jeunes ménages puisqu'ils ont bénéficié "le plus largement de cette évolution et l'on observe que le mouvement de dégradation des flux de la primo-accession des ménages jeunes ou modestes qui s'observait depuis 2011 est enrayé", détaille l'observatoire.
Un bon mois de décembre pour la production de crédits
Dans ce contexte, qu'en est-il de l'activité du marché ? Si la production de crédits s'est relevée en septembre et s'est poursuivie en octobre, elle a faibli en novembre. Cependant, "le mois de décembre a été particulièrement bon", relève l'observatoire. Au total, le 4ème trimestre 2014 a enregistré une activité meilleure qu'en 2013 à la même époque : + 11,0% pour la production et + 3,3% en nombre de prêts bancaires accordés. Des résultats à tempérer puisque sur l'année 2014, la production recule toutefois de 2,9% et de 5,8% en nombre de prêts.De son côté, le coût relatif des opérations immobilières financées par un emprunt reste élevé à 3.76 années de revenus en décembre 2014. Quant au niveau de l'apport personnel, il s'est encore dégradé pour s'établir à - 4,2% sur un an, après - 5.5 % en 2013. "Cette évolution est logique, alors que dans le même temps se constatent une lente reprise de la primo-accession et un retour des ménages modestes", conclut l'observatoire.