Les investisseurs étrangers délaissent l'immobilier français : selon une étude de BNP Paribas International Buyers, le nombre de transactions serait une nouvelle fois en recul. Un phénomène plus marqué en province qu'en Île-de-France. En revanche, le montant moyen des transactions se maintient à un niveau élevé.
L'attrait de la campagne française n'est plus ce qu'il était : le nombre de résidences secondaires acquises par des étrangers dans l'Hexagone est en forte baisse. Les transactions ont ainsi chuté de -13 % en 2013, selon les chiffres publiés dans l'étude annuelle BNP Paribas International Buyers. Ce repli, continu depuis 2009, est particulièrement marqué en province. En Île-de-France, le nombre de transactions est presque stable (-0,6 %). En revanche, le montant moyen de ces transactions enregistre une légère hausse (+1 %) : il atteint désormais les 354.000 €. Là encore, la disparité entre les résidences secondaires provinciales et franciliennes est importante : 330.000 € contre 584.000 € pour les maisons plus proches de la capitale. La pression fiscale n'explique pas totalement le recul des investissements : selon l'étude, qui compare les coûts fiscaux d'acquisition dans neuf pays, la France se situerait exactement dans la moyenne, se plaçant derrière les Etats-Unis, l'Italie et le Portugal.
Des acheteurs plus attentifs
Bruno Laforie, le directeur de l'activité BNP Paribas International Buyers, explique : "Le marché des non-résidents est devenu plus sélectif. Les acquéreurs étrangers sont à la recherche de bonnes affaires, tirant ainsi les leçons de l'évolution du marché depuis trois ans, particulièrement dans les régions de villégiature". Mais qui sont ces investisseurs avisés ? Principalement des Britanniques et des Suisses, dont le pouvoir d'achat est le plus important. Les sujets de sa gracieuse majesté représentent les premiers acheteurs étrangers, surtout dans l'ouest du pays. Les Belges arrivent en tête dans la région Nord, mais également en Auvergne et en Languedoc-Roussillon.