Ayant pris connaissance du projet de cahier des charges des appels d'offres, les professionnels de Soler, branche photovoltaïque du Ser, dénoncent des incompatibilités avec la réalisation des 500 MW de nouveaux projets prévus en 2011. Explications.

Les professionnels de Soler, branche photovoltaïque du Ser, émettent de sérieux doutes quant à la réalisation des 500 MW de nouveaux projets par an décidés lors du moratoire et de la mise en place d'un nouveau dispositif de soutien de la filière photovoltaïque.

 

Les professionnels, ayant pris connaissance du projet de cahiers des charges des appels d'offres mis en consultation par les Pouvoirs publics, ont découvert que les délais prévus sont incompatibles avec la réalisation des 500 MW.

 

«Le délai de réponse aux appels d'offres est de 6 mois du fait d'une règlementation européenne incontournable et s'ajoutera au délai d'instruction des projets par la CRE (commission de régulation de l'énergie)», précise Soler. Conséquence : l'organisme s'inquiète pour le flux des nouveaux projets en 2011 «qui sera uniquement celui du dispositif tarifaire, au mieux 200 MW». En outre, il dénonce les répercussions sur les entreprises, notamment celles «exécutant actuellement les projets préservés lors du moratoire, qui auront épuisé leur carnet de commande en fin d'année et n'auront aucune visibilité sur leur prévision d'activité avant fin février ou mars 2012, au plus tôt, et quelles n'auront qu'au mieux six mois pour réaliser leur chiffre d'affaires 2012».

 

C'est pourquoi Jean-Louis BAL, président du Syndicat des énergies renouvelables, réclame aux Pouvoirs publics «de revenir, exceptionnellement, pour la seconde moitié de l'année en cours, à un dispositif tarifaire pour la gamme de puissance supérieure à 100 kW. Cela permettrait de se rapprocher de l'objectif de 500 MW de nouveaux projets en 2011 et d'éviter des licenciements dans un certain nombre d'entreprises».

 


Rappel
« A l'issue d'un moratoire de trois mois, le Gouvernement a présenté en mars le nouveau dispositif de soutien de la filière photovoltaïque, qui avait pour objectif 500 MW de nouveaux projets par an, et reposait sur deux axes : un tarif d'achat pour les installations de moins de 100 kW, avec un volume cible de 200 MW, des appels d'offres pour les installations supérieures à 100 kW pour 300 MW ».
Source : SER

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