D'après les notaires de Paris - Ile-de-France, les prix des logements anciens au quatrième trimestre 2012 ont baissé dans la capitale, avec un recul de 1% sur un an sous l'effet d'un important recul du volume des ventes d'appartements. La baisse devrait continuer début 2013.
Paris a bien vu ses prix baisser de 2 % entre le troisième et le quatrième trimestre 2012, d'après l'indice Notaires-Insee, dévoilé jeudi 28 février. A 8.270 € du m², les tarifs ont reculé de 170 € en trois mois. Sur un an, ils diminuent seulement de 1 %, "du fait de la poursuite de la hausse des prix au 1er semestre", souligne la note de la Chambre des notaires de Paris.
Une tendance qui devrait durer au cours de l'année 2013, malgré le manque de dynamisme du marché. En vertu des indicateurs avancés, calculés à partir des avant-contrats de vente, les notaires de Paris-Ile-de-France estiment, en effet, que le mouvement "va se poursuivre dans les prochains mois" à Paris.
Un repli plus mesuré en Ile-de-France
Toutefois, les niveaux de prix demeurent élevés : "Après le 'trou d'air' de 2008-2009, le prix du m² à Paris était tombé à 6.020 euros au 2ème trimestre 2009. Trois ans et demi plus tard, il est encore supérieur de 2.250 euros à ce prix, soit une hausse de 37% entre ces deux dates", détaille la note des notaires. Ces derniers y voient "un ajustement", car le recul des prix, qui est général (en Ile-de-France), "demeure néanmoins modeste au regard de la diminution des volumes de ventes".
Par ailleurs, le reste de la région Ile-de-France est moins affecté par la baisse, affichant un repli plus mesuré de 1,4 % d'un trimestre sur l'autre. La proche banlieue demeure plus touchée que la grande couronne, avec des baisses de 1,2 à 1,5 % alors que les départements de Seine-et-Marne, Val-d'Oise et les Yvelines se situent en relative stabilité (-0,1 %).
Un coup d'arrêt des ventes à Paris
Concernant les ventes, les notaires constatent un coup d'arrêt de 21 % dans la capitale, contre une baisse plus modérée (-12 %) en Ile-de-France. "Avec 5.930 ventes pendant les 3 derniers mois de 2012, l'activité y a été à peine supérieure au très difficile 4ème trimestre 2008 (5.730 ventes), en pleine tourmente financière", poursuit l'étude.
"L'impact effectif du nouveau dispositif Duflot ne peut pas être connu à cette date"
Par ailleurs, "le climat économique difficile et anxiogène n'incite pas les acquéreurs potentiels à prendre l'engagement de conclure un crédit à long terme" et dans le même temps, "le durcissement de la fiscalité, et entre autres, le nouveau régime de plus-values ont des effets dissuasifs sur les investisseurs, relèvent les notaires. D'autre part, en dépit d'éléments attractifs (taux de déduction élevé), l'impact effectif du nouveau dispositif Duflot ne peut pas être connu à cette date. Tous ces éléments dessinent donc un contexte peu porteur et sans perspective d'amélioration à court terme."
De ce fait "l'attentisme domine", et "les ajustements qui se sont mis en place sur les ventes, et désormais sur les prix, semblent donc appelés à se poursuivre", conclut la Chambre des notaires.