Problème numéro un sur les chantiers : le nettoyage. Pour les entreprises de finition, le phénomène est aujourd'hui une réelle préoccupation. Car intervenir sur un chantier qui n'est pas propre et prêt à recevoir peintures et revêtements de sol pénalise ces entreprises qui se retrouvent à gérer les conséquences des intervenants précédents. Explications avec Marc Ciolfi, président de l'Union des métiers de la finition au sein de la FFB.
La co-activité ou comment travailler harmonieusement entre différents corps de métiers… C'est une des problématiques soulevées, ce jeudi 4 juin, lors de l'Assemblée générale de l'Union des métiers de la finition de la FFB (UPMF-FFB), devenue une vraie préoccupation pour les peintres et les soliers.
Le constat est le suivant : l'intervention de plusieurs corps d'état, la compression des plannings et la mauvaise coordination des travaux font que le chantier est, la plupart du temps, impropre à l'intervention des métiers de finition. Ces derniers se retrouvent donc à gérer des conséquences inattendues, comme réparer à leurs frais les dégâts causés, la surcharge de travail ou encore des blocages de situation de travaux.
Le constat est le suivant : l'intervention de plusieurs corps d'état, la compression des plannings et la mauvaise coordination des travaux font que le chantier est, la plupart du temps, impropre à l'intervention des métiers de finition. Ces derniers se retrouvent donc à gérer des conséquences inattendues, comme réparer à leurs frais les dégâts causés, la surcharge de travail ou encore des blocages de situation de travaux.
Guide des bonnes pratiques
"Le problème numéro 1 sur les chantiers, c'est le nettoyage !", s'insurge Marc Ciolfi, président de l'UPMF-FFB. Pour les métiers liés à la peinture et à la pose de sols souples, c'est très pénalisant. On se bat pour pouvoir arriver sur un chantier qui soit propre et préparé, pour juste travailler dans des conditions normales". Car comment appliquer une peinture sur un support dégradé et sale ? Ou encore comment poser un sol souple sur une surface abîmée et encombrée ? C'est donc toute la problématique de la co-activité, sujet qui a engendré la création d'un groupe de travail au sein de l'Union, en vue de créer un document didactique simple sur les conditions d'exécution des travaux de finition. Sur la base des DTU et autres règles contractuelles et juridiques, ce document, qui sera publié d'ici à fin 2015, soulignera les principaux points de vigilance, propres aux métiers de la finition vis-à-vis des autres corps d'état et du maître d'ouvrage, suivant les trois phases du chantier (avant, en cours et après la mise en œuvre).Frais et retards à l'arrivée
Que se passe-t-il si le ménage n'est pas fait sur le chantier ? "C'est simple, si tout n'est pas prêt, on reporte l'intervention", admet Marc Ciolfi. Dans son entreprise de pose de revêtements de sols souples, pas question d'intervenir sur un chantier pas préparé. C'est pourquoi ses artisans sont tenus de passer la veille du début du chantier pour voir si tout est en place avant d'intervenir. "L'idée, c'est aussi d'intervenir le plus près possible de la date de réception du chantier, afin d'éviter le moins de raccords possible après le passage des plombiers et autres électriciens", ajoute-t-il. Une méthode pas forcément évidente pour les peintres, qui, eux, n'ont pas d'autres choix que d'agir en cours de chantier.Les conséquences sont aussi financières, pour certaines entreprises qui entreprennent de réparer à leurs frais ou d'assumer la charge de travail supplémentaire. Sans compter les délais de travaux qui s'allongent. Un combat que mènent les métiers de finition presque au quotidien…