Les personnes résidant à moins de 1.000 mètres d'un parc éolien mettent en avant les bénéfices environnementaux de leur implantation. Mais ils se prononcent plus difficilement sur les avantages économiques et sur les revenus générés pour la commune, révèle un sondage CSA/FEE. Détails.
7/10. C'est la note moyenne attribuée par les riverains aux énergies éoliennes. Selon un sondage CSA*, commandé par la FEE (Fédération France énergie éolienne), qui regroupe les industriels du secteur, les personnes habitant à proximité des éoliennes en ont une bonne image.
Si une majorité de sondés souligne les effets positifs de l'éolien en matière de préservation de l'environnement (61%) et d'intégration dans le paysage (71%), d'autres en revanche constatent le faible impact économique sur leur territoire. Ainsi, pour deux tiers des personnes interrogées, les éoliennes ne représentent pas plus d'avantages que d'inconvénients. Seulement 43% d'entre eux estiment que leur présence ont permis d'apporter de nouveaux revenus à la commune, de financer de nouveaux services publics (24%), d'attirer de nouvelles entreprises (19%) ou de créer des emplois (16%).
Si une majorité de sondés souligne les effets positifs de l'éolien en matière de préservation de l'environnement (61%) et d'intégration dans le paysage (71%), d'autres en revanche constatent le faible impact économique sur leur territoire. Ainsi, pour deux tiers des personnes interrogées, les éoliennes ne représentent pas plus d'avantages que d'inconvénients. Seulement 43% d'entre eux estiment que leur présence ont permis d'apporter de nouveaux revenus à la commune, de financer de nouveaux services publics (24%), d'attirer de nouvelles entreprises (19%) ou de créer des emplois (16%).
Autre point contesté : le manque d'information concernant les bénéfices d'un parc éolien. 46% des habitants disent également n'avoir pas reçu l'information qu'ils estiment nécessaire avant la construction d'une éolienne située à côté de chez eux, contre 38% qui ont eu le sentiment inverse.
De faibles émissions sonores pour les riverains
Le sondage révèle également les réactions vis-à-vis des nuisances sonores, objet de discorde entre partisans et adversaires des éoliennes. Une large majorité des sondés (76%) déclare ne jamais les entendre, tandis que seulement 7% se disent gênés par leur bruit. Ce n'était pas l'avis de l'ex-maire de Tours, Jean Germain, jugeant le "bruit infernal" pour les riverains. L'ancien sénateur, décédé le 7 avril, avait d'ailleurs déposé un amendement dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, validé par le Sénat, pour concentrer les éoliennes dans des zones inhabitées. Le projet prévoit ainsi de porter à 1.000 mètres la distance entre toute nouvelle installation éolienne et les habitations riveraines, contre 500 auparavant. Une décision vivement rejetée du côté de la FEE et du SER. "Dans les zones d'habitats dispersés, cela peut grever fortement le développement éolien", commentait Frédéric Lanoë, président de la FEE, interrogé par Batiactu lors de l'annonce du vote de cet amendement.Le Syndicat des énergies renouvelables brandit, lui, une étude de l'Agence nationale de sécurité en 2013 qui a révélé que les émissions sonores des éoliennes "ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l'appareil auditif que des effets liés à l'exposition aux basses fréquences et aux infrasons".
L'amendement doit être examiné cette semaine en commission spéciales à l'Assemblée nationale, avant un nouveau vote en séance plénière.
*Le sondage a été réalisé par téléphone et selon la méthode des quotas auprès de 506 personnes représentatives de la population française habitant à moins de 1.000 mètres d'un parc éolien.