Pour préparer l'après-pétrole, les riches Emirats Arabes Unis et la Norvège annoncent un important investissement dans une ferme éolienne au large des côtes de la Grande-Bretagne. Le parc offshore devrait être opérationnel en 2017.

Avec l'épuisement annoncé des réserves de gaz naturel et de pétrole, peut-être taries dans un siècle, les puissances pétrolières cherchent à réduire leur dépendance aux carburants fossiles en diversifiant leurs sources de revenus. La société Masdar (Emirats Arabes Unis) a donc signé un accord avec Statoil (pétrolier norvégien) et Statkraft (acteur norvégien des EnR) pour réaliser un parc éolien offshore de grandes dimensions au large des côtes anglaises. D'une puissance totale de 402 MW, la ferme sera implantée au large du comté de Norfolk, en mer du Nord. Elle alimentera environ 410.000 foyers britanniques en 2017.

 

L'investissement total, de près de 2 Mrds €, sera supporté par Masdar (675 M€), Statoil (675 M€) et Statkraft (579 M€). Les trois partenaires détiendront alors respectivement 35 %, 35 % et 30 % du projet. L'entreprise émiratie Masdar détient déjà une participation de 20 % dans une autre ferme éolienne de Grande-Bretagne, la London Array (630 MW), située au large de l'embouchure de la Tamise. Ce parc éolien, dont la puissance pourrait dépasser le gigawatt au cours d'une deuxième phase, pourrait même devenir le plus important du monde.

Masdar et les investissements verts

Propriété du gouvernement d'Abou Dhabi, Masdar investit dans les énergies renouvelables avec pour objectif d'atteindre 7 % de son mix énergétique à l'horizon de 2020. Elle a notamment inauguré en 2013 une centrale solaire de 100 MW sur le territoire de l'émirat, Shams 1, d'une puissance de 100 MW. Elle alimente environ 20.000 foyers en électricité. L'entreprise s'est également engagée dans un projet éolien de 117 MW dans le sud de la Jordanie. Elle a également lancé un vaste projet urbanistique de ville nouvelle écologique aux Emirats Arabes Unis. Situé à proximité de l'aéroport international, à 30 km à l'est de la capitale, cet éco-quartier de 6,5 km² suivra les principes de l'écoconception. Prévu depuis 2009, ce projet ne pourrait voir le jour qu'à la fin de la décennie.

 

De son côté, Statkraft est également une entreprise publique, norvégienne, spécialisée dans les énergies renouvelables. Elle exploite 250 centrales hydroélectriques dans le monde, cinq parcs éoliens et cinq centrales à cycle combiné en Europe, plus treize centrales de chauffage urbain en Scandinavie et en Allemagne.

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