Les contre-expertises des échantillons prélevés le 16 août dernier dans la tour Montparnasse sont conformes et écartent un dépassement du seuil réglementaire d'exposition aux fibres d'amiante. Les copropriétaires de l'Ensemble immobilier Tour Maine-Montparnasse (EITMM) tiennent donc à rassurer les usagers de la tour, en désamiantage depuis 2005.

La situation serait rentrée dans l'ordre à la tour Montparnasse après une alerte à l'amiante survenue à la fin du mois de juin. Alors qu'une analyse, réalisée au mois d'août, semblait indiquer un taux de 5,23 fibres d'amiante par litre d'air dans certaines zones de la tour, une contre-expertise révèle qu'il n'y a pas eu de dépassement du seuil réglementaire (5 fibres/litre). "Depuis les dépassements (…) enregistrés les 26 et 27 juin derniers, les copropriétaires de l'EITMM ont fait effectuer par des laboratoires, indépendants et agréés, plus de 300 analyses d'air qui se sont toutes révélées conformes", indique un communiqué. Les mesures effectuées le 16 août seraient totalement exemptes de fibres, et infirmeraient donc les premiers résultats. De quoi "rassurer pleinement les locataires et usagers de la tour qui auraient pu nourrir des inquiétudes compréhensibles à la suite de certaines informations".

 

En attente des résultats d'une expertise sur les causes des dépassements
Un message destiné en particulier à la société Amundi, filiale du Crédit Agricole et de la Société Générale qui avait décidé, à la fin du mois de juin, d'évacuer ses 300 employés présents sur le site. CNP Assurances avait également choisi d'éloigner, de façon temporaire, ses salariés qui avaient réintégré la tour dès le début du mois de juillet. Mais un arrêté de la préfecture de Paris, signé le 13 août, avait ravivé l'inquiétude, en évoquant un "nombre significatif d'expositions aux poussières d'amiante" et "au moins 72 dépassements du seuil réglementaire" depuis le mois de novembre 2009. Le texte évoquait une évacuation totale des locaux de la tour face à un risque d'exposition passive pour les salariés et les personnes de passage. Rappelons que chaque jour, 5.000 personnes travaillent dans la plus haute tour de Paris. Une expertise déterminant les causes des dépassements a été demandée et devrait être terminée dans deux mois.

 

Les travaux de désamiantage de la tour, construite au début des années 1970, à un moment où les propriétés ignifugeantes du matériau étaient recherchées, ont débuté en 2005. Menés en site occupé, ils sont particulièrement longs et délicats et ne devraient être achevés qu'en 2017. Actuellement, l'intervention est localisée dans une zone confinée qui englobe un escalier de secours, entre les 32e et 45e étages.

 

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