L'OPPBTP et le syndicat professionnel EGF.BTP vont mener ensemble une étude sur les conditions de travail des coffreurs bancheurs. Les informations recueillies serviront à déterminer des axes d'amélioration pour l'organisation du métier ou des matériels.
Les coffreurs bancheurs manipulent continuellement des coffrages métalliques pour la réalisation de voile, une situation qui entraîne parfois l'apparition de troubles musculo-squelettiques. Le syndicat professionnel des entreprises générales françaises de BTP (EGF.BTP) engage donc une étude, en partenariat avec l'Organisme de prévention de la branche (OPPBTP) sur la question des conditions de travail de ces compagnons particuliers qui représentent 15 % de ses adhérents. Avec le soutien des Services de santé au travail (SIST-BTP), des informations quantitatives et qualitatives seront recueillies sur le terrain. Le but ? Faire un état des lieux des conditions d'exposition, améliorer les conditions de travail et introduire des pistes de progrès. Fabrice Thierry, le délégué national à la prévention santé sécurité EGF.BTP, explique : "La démarche d'ergonomie, dans laquelle sont engagées les entreprises générales (…) pour préserver le capital santé des compagnons et leur productivité, s'est particulièrement développée ces dernières années : intégration d'ergonomes, allègement du matériel, réduction des vibrations…".
Des conclusions à la fin de l'année
L'étude sera menée avec des équipes de deux salariés dans quatre entreprises volontaires (Léon Grosse IdF ; Rabot Dutilleul Nord ; Eiffage Construction Franche-Comté ; Vinci Construction France Aquitaine). Les compagnons seront observés pendant deux jours, entre les mois d'avril et de juillet 2015. Les informations seront traitées par la Méthode d'analyse et d'étude des conditions de travail (MAECT) développée par l'OPPBTP. "Cette approche propose des standards d'analyse des conditions de travail dans le bâtiment et les travaux publics, et permet de prendre en compte des métiers différents, avec des outils complémentaires et de nouvelles méthodes de mesure", précise l'organisme. Les conclusions de l'enquête de terrain seront transmises à EGF.BTP en décembre 2015 pour que les pistes d'amélioration soient élaborées au cours du premier semestre de 2016.