Les carrières : un refuge pour certains…
Menées depuis près de trente ans par les industries extractives avec l'aide du monde scientifique, plusieurs études attestent que les carrières contribuent à la biodiversité. Elles offrent, en effet, à la nature un espace privilégié pour qu'une diversité faunistique et floristique se développe, de façon souvent spectaculaire, rendant parfois le site plus riche qu'il ne l'était avant l'exploitation.
Menées depuis près de trente ans par les industries extractives avec l'aide du monde scientifique, plusieurs études attestent que les carrières contribuent à la biodiversité. Elles offrent, en effet, à la nature un espace privilégié pour qu'une diversité faunistique et floristique se développe, de façon souvent spectaculaire, rendant parfois le site plus riche qu'il ne l'était avant l'exploitation.
Les inventaires écologiques effectués dans une cinquantaine de carrières de granulats (sables et graviers) viennent le confirmer. L'extraction de matériaux dans les carrières alluvionnaires, et les travaux de réaménagement, créent des étendues aquatiques et des milieux humides plus ou moins inondables, qui sont colonisés par une faune et une flore souvent menacées par la disparition des zones humides. Parallèlement, les carrières de roches massives forment un milieu naturel à part, dont l'exploitation génère une mosaïque de petits habitats qui sont favorables au développement d'espèces à forte valeur patrimoniale.
Ainsi, certains industriels, mettent en place des actions en faveur de la biodiversité des carrières. C'est, en effet, le cas de l'industriel Cemex France, qui dans le cadre de l'année internationale de la biodiversité, a édité 15 fiches intitulées «Réaménagements et biodiversité des carrières». Ces dernières sont des guides pratiques pour la création de solutions d'aménagement (mares temporaires, îlots, pelouses sèches, haies champêtres…) permettant d'accueillir la biodiversité dans toutes ses formes sur les carrières. Des schémas et des photos viennent compléter les textes explicatifs. «Ces fiches, élaborées avec notre partenaire la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), sont le fruit d'un long travail d'étude de nos process d'exploitation et de la biodiversité présente sur nos carrières. Elles s'adressent en priorité à nos collaborateurs sur les carrières. Ils s'en servent pour créer des espaces ou des aménagements compatibles avec les espèces végétales ou animales du site. Dans un second temps, ces fiches sont mises à disposition des parties prenantes telles que les élus, riverains, associations, clients… pour partager toute expérience acquise en la matière», conclut Christian Béranger.
Suite page 3
L'union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) est la fédération qui regroupe la quasi-totalité des industries extractives de minéraux et les fabricants de divers matériaux de construction (béton, mortier, plâtre…). La plupart des ces activités alimentent le BTP. L'Unicem vient également d'élire son nouveau président, en la personne de Denis Maître. «Nos sites sont riches en biodiversité et abritent souvent des espèces menacées. Nous nous sentons responsables de préserver au maximum ces situations dans la limite de ce qui est raisonnable. C'est pourquoi nous consacrons beaucoup de moyens à l'acquisition de connaissances scientifiques sur la richesse écologique de nos sites et à la vulgarisation des bonnes pratiques auprès de nos entreprises. Nous allons poursuivre nos efforts avec un double objectif : permettre aux carrières de jouer pleinement ce rôle d'opportunité pour la biodiversité tout en maintenant les conditions nécessaires à la poursuite de nos exploitations», explique Denis Maître, soulignant également que «préserver la biodiversité est une préoccupation pour nous depuis très longtemps. Nous avons acquis une expertise assez remarquable dans ce domaine, au point que notre avis est sollicité lors des grands débats actuels, comme récemment à Chamonix où se réunissaient les experts de la biodiversité pour réfléchir à la gouvernance de demain à l'invitation du ministère de l'Ecologie et du Développement durable».