Le 19 décembre prochain, les présidents et responsables des organisations membres de l'Union professionnelle artisanale se retrouveront à Paris pour tenter de remettre à François Hollande, les quelque 600.000 premières pétitions des Sacrifiés. Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, nous en dit plus.
Déçus de n'avoir pas été entendus, les artisans de l'Union professionnelle artisanale ont décidé de poursuivre leur action de protestation. Le 13 novembre dernier, ils lançaient la campagne des "Sacrifiés", à laquelle plus de 500.000 personnes ont déjà répondu, à ce jour. Mais leur cri d'alarme est resté lettre morte auprès des pouvoirs publics.
Aussi, le 19 décembre prochain, un rassemblement est-il prévu à Paris. Objectif : apporter au Président de la République les quelque 600.000 pétitions signées. Une délégation demandera à être reçue en personne, qui comptera dans ses rangs une grande majorité de la centaine de présidents des UPA territoriales, ainsi que les trois vice-présidents (dont Patrick Liébus, président de la Capeb) et le président de l'UPA, Jean-Pierre Crouzet. "Nous avons adressé un courrier à l'Elysée, qui est, à ce jour, resté sans réponse. Nous ne savons pas encore si cela sera possible au vu de l'agenda de M. Hollande", nous a-t-il confié. Mais dans le cas où le Chef de l'Etat ne pourra répondre positivement, "il y aura une forte déception, et nous serons obligés de prendre d'autres dispositions pour faire entendre notre voix", a-t-il ajouté.
Ultime tentative ?
Depuis le lancement du mouvement des "sacrifiés", "aucune mesure d'urgence n'a été prise alors que la situation est très grave pour nos entreprises. Nous devons le faire savoir au Gouvernement", s'est indigné Jean-Pierre Crouzet. "Il nous faut des mesures significatives et immédiates pour apporter confiance et dynamisme à nos entreprises", a-t-il souligné. Et parmi celles-ci, l'UPA réclame toujours une baisse des charges dès 2014, notamment via l'accès au Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) encore à ce jour inaccessible aux travailleurs indépendants. Ainsi que le rétablissement des deux mesures de soutien aux employeurs d'apprentis supprimées en 2013. "Bénéficier du CICE pourrait redonner de l'air aux artisans, et avoir un effet bénéfique dès février prochain", reconnaît le président de l'UPA.
Quid de l'après 19 décembre ? "J'ai toujours prôné l'intelligence plutôt que la violence, admet Jean-Pierre Crouzet. Mais la situation est si grave et nos entreprises tellement exaspérées, je ne garantis pas les décisions qui seront prises au début de l'année prochaine. Il y a urgence à ce que le Gouvernement en prenne conscience !".
Le site www.sauvonslaproximite.com profite de nouvelles fonctionnalités. Outre les outils de mobilisation (affichettes, vidéo, pétition…), une nouvelle rubrique informant les internautes des résultats de la mobilisation est mise en place. Elle relaiera les discussions avec le gouvernement, les initiatives locales ou les reprises des médias. En outre, il est prévu un affichage heure par heure du nombre d'entreprises fermées depuis le 1er jour de la mobilisation.