Le groupe allemand Bilfinger vient de se séparer de sa division construction, y compris des activités de travaux publics, au profit de la société de BTP Implenia. Avec cette opération de rachat estimée à 230 millions d'euros, le leader suisse du secteur renforce sa position sur le marché européen de l'infrastructure.
L'allemand Bilfinger a décidé ces jours-ci de céder la division construction ainsi que ses activités de travaux publics au profit du groupe de BTP suisse Implenia pour 230 millions d'euros. Sous réserve de l'accord des autorités de concurrence, le repreneur suisse mettra la main sur un ensemble réalisant près de 600 millions d'euros de chiffre d'affaires et employant 1.850 salariés, les deux tiers travaillant en Allemagne et le reste à l'étranger, surtout en Suède, signale le journal Les Echos, mardi 23 décembre. Bilfinger implanté à Mannheim (Sud-ouest de l'Allemagne) est ainsi en passe de devenir un groupe entièrement tourné vers les services, parachevant sa réorientation stratégique entamée en 2002.
"Un autre repreneur est cherché pour les activités de construction en Pologne, avec 200 millions d'euros de chiffre d'affaires. Une fois cette étape franchie, Bilfinger deviendra un acteur centré sur la maintenance dans le BTP", ajoute le journal.
Devenir "un acteur-clé du marché de l'infrastructure en Europe du Nord"
Grâce à cette opération, qui ne devrait pas créer de difficulté au niveau de la régulation, le groupe espère devenir "un acteur-clé du marché de l'infrastructure en Europe du Nord", a estimé la direction d'Implenia dans un communiqué, lundi 22 décembre, ajoutant que le carnet de commandes de Bilfinger Construction représente environ l'équivalent d'un chiffre d'affaires annuel.Implenia et Bilfinger Construction se connaissent bien, poursuit le communiqué. Ils ont mené ensemble plusieurs grands projets, dont le tunnel de base du Saint-Gothard et la ligne diamétrale de Zurich. Leur rapprochement va permettre au groupe zurichois de "créer une plateforme technique forte sur des marchés européens attractifs" (...) et d'exploiter "la mégatendance liée aux infrastructures, notamment dans le domaine de la mobilité et de l'énergie."