Après une négociation dédiée à l'apprentissage entre les partenaires sociaux du Bâtiment et des Travaux Publics la semaine dernière, une nouvelle réunion a eu lieu mercredi 24 septembre autour du financement et de l'organisation de l'apprentissage. Des propositions ont été retenues et ouvrent ainsi cet accord à la signature des différentes organisations nationales d'employeurs et de salariés du BTP.
"L'ouverture à signature de cet accord montre combien la politique de branche a du sens dans notre secteur. Nous y sommes très attachés ! Alors que les Assises de l'apprentissage ont permis plusieurs avancées en faveur de la relance de l'apprentissage, notre secteur confirme paritairement son engagement sur ce champ", c'est en ces termes que Patrick Liébus, président de la Capeb, a évoqué la dernière rencontre entre les partenaires sociaux du Bâtiment et des Travaux Publics.
Celle-ci a permis de fixer plusieurs objectifs chiffrés et concrets pour la filière, soit la signature de 7.250 contrats d'apprentissage dans le cadre de la convention passée entre les pouvoirs publics et le CCCA-BTP, la progression de 13% à 15% d'entreprises formatrices par an, l'accueil de 86.000 apprentis dans les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics au 31 décembre 2015, puis 90.000 apprentis au 31 décembre 2016.
Jean-Christophe Repon, administrateur de la CAPEB au poste de trésorier adjoint et chef de file confédéral de la formation professionnelle, a précisé :" L'un de nos objectifs majeurs au sein de la Capeb est plus que jamais, a fortiori en période de crise, de former des jeunes et de leur transmettre nos compétences pour garantir l'avenir de l'artisanat. Cet accord est essentiel car il sécurise les financements de l'apprentissage dans la branche, au sein de laquelle 80% des apprentis sont formés chez nous ; mais il va également permettre d'impulser une évolution de notre outil historique qu'est le CCCA-BTP. Et en matière de formation continue, si nous n'avons pas souhaité la réforme en cours, nous saurons néanmoins nous mobiliser pour favoriser la montée en compétences de salariés de nos entreprises, préalable nécessaire au gain de nouveaux marchés… Et nous en avons bien besoin vu l'état dramatique de nos carnets de commande !"
Cet accord ouvert est une étape qui doit permettre la poursuite de négociations qui traitera, entre autres, de l'évolution du système de formation professionnelle du BTP et la formation professionnelle continue - notamment ses financements.