Le projet de candidature des "Toits de Paris" au patrimoine mondial de l'Unesco initié ces mois-ci prend de la hauteur : le Syndicat des entreprises de Génie climatique et de couverture plomberie de Paris (GCCP) avec la mairie du 9ème lanceront un comité de soutien ce jeudi 5 février.
Dès ce jeudi 5 février prochain, le Syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie de Paris et de sa région (GCCP) lancera officiellement, avec la mairie de Paris, le comité de soutien pour la candidature des "Toits de Paris" au patrimoine mondial de l'Unesco.
En effet, le projet initié en octobre par Delphine Bürkli, maire (UMP)du 9e arrondissement de Paris, a été naturellement porté par les couvreurs parisiens : au quotidien, ils sont plus de 3.000 à assurer la pérennité des toits de la capitale, rappelle le GCCP dans un communiqué.
"Véritables gardiens de ce patrimoine historique et architectural"
Pour le syndicat, engagé auprès des jeunes pour assurer le futur du métier de couvreur et faire vivre les toits de Paris, ce soutien actif à la candidature des "Toits de Paris" constitue une suite logique à un travail de valorisation de ce métier‐passion*.Et Angel Sanchez, président du GCCP d'ajouter : "Véritables gardiens de ce patrimoine historique et architectural unique au monde, leur savoir‐faire contribue au rayonnement international de Paris. (…) Il est aujourd'hui de notre devoir de continuer à assurer la pérennité de ce patrimoine inestimable mais méconnu car inaccessible. C'est pourquoi nous souhaitons que les Toits de Paris soient inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco."
"Définir une démarche patrimoniale"
A son tour, la maire du 9ème arrondissement de Paris entend "définir une démarche patrimoniale" qui permette de rendre ce "paysage urbain (...) accessible au plus grand nombre". Et d'imaginer la création sur les toits de lieux festifs ou sportifs, de "cultures maraichères", de "points de vue". "Cette candidature est l'occasion de revenir sur l'histoire de Paris" mais "c'est aussi une dimension touristique de Paris qui est à réinventer", souligne Delphine Bürkli dans un communiqué.La procédure d'inscription est une "aventure" qui "peut durer plusieurs années", ajoute l'élue parisienne. "La candidature des toits de Paris devra d'abord être inscrite sur la liste indicative des biens français au patrimoine mondial, avant d'être ensuite sélectionnée par l'Etat français pour être présentée à l'Unesco", explique-t-elle.
La mairie de Paris réservée…
Alors que le Conseil de Paris a adopté à l'unanimité en septembre dernier ce voeu de l'élue se proposant d'étudier cette candidature, la mairie de Paris se montre quant à elle très réservée sur cette candidature, qu'elle estime vouée à l'échec. "Nous sommes d'accord pour discuter de façon constructive sur la valorisation des toits de Paris, mais nous savons depuis plusieurs semaines déjà que ça ne passera pas par une candidature à l'Unesco, a commenté le maire adjoint en charge de la Culture Bruno Julliard (PS) auprès de l'AFP. Mme Bürkli mène une aventure personnelle qui nourrit son besoin d'audience médiatique."
*A noter également que le syndicat GCCP est en effet à "l'initiative d'un prestigieux ouvrage mettant en lumière de façon originale et artistique le métier de couvreur, peu connu du grand public : 'Les Toits de Paris ou l'art des couvreurs', conçu avec Gilles Mermet, journaliste photographe et président du Comité de Soutien."