PATRIMOINE. Le site historique logé dans le IIe arrondissement de Paris a annoncé sa réouverture en septembre prochain. De nouveaux espaces ont été imaginés, dont un jardin qui fait la part belle aux plantes utilisées pour le support d'écriture.
Il aura fallu douze ans pour achever les travaux. Ceux réalisés pour restaurer le site historique de la Bibliothèque nationale Richelieu, située au cœur de la capitale. La BnF a ainsi annoncé le 26 avril dans un communiqué la réouverture prochaine de ce lieu emblématique, prévue le 17 septembre, lors du week-end des Journées européennes du patrimoine. "La réouverture du site historique de la Bibliothèque nationale de France coïncide avec le tricentenaire de sa première installation dans l'ancien palais Mazarin, en 1721-1722", explique l'établissement public.
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Le "berceau historique" de la BnF, comme le qualifie la bibliothèque, a bénéficié d'une longue rénovation et transformation, afin de "permettre à tous l'accès au savoir et à la culture". C'est la première fois qu'elle mène une rénovation dans son intégralité. La bibliothèque avait besoin d'élargir son espace, alors qu'elle accueille des collections de façon croissante. Le site Richelieu abrite depuis 2016 un campus de recherche consacré à l'histoire et à l'histoire des arts, avec, en son sein, la BnF, la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art (Inha) et celle de l'École nationale des chartes. Avec cette restauration, la BnF promet de renouveler pleinement son offre culturelle, qui s'étend du Moyen Age à nos jours. Au total, la BnF conserve plus de 40 millions de documents principalement sur ses deux sites, Richelieu et François-Mitterrand, également à Paris.
Un nouveau musée à découvrir
Lancé en 2010, le chantier du site Richelieu a coûté 248 millions d'euros. Il a été orchestré par les architectes Bruno Gaudin et Virginie Brégal, eux-mêmes accompagnés par les architectes en chef des monuments historiques Jean-François Lagneau et Michel Trubert. Les professionnels ont repensé l'ensemble des bâtiments patrimoniaux afin de les moderniser et de les adapter aux nouveaux usages, tout en prenant soin de révéler la splendeur des lieux et d'honorer le travail de leurs prédécesseurs.
Richelieu accueille désormais une salle de lecture ouverte à tous, des nouvelles salles pour les chercheurs, un musée, une galerie d'expositions temporaires, une librairie, un café et un jardin. La salle Ovale, "joyau architectural", a notamment été entièrement restaurée. Conçue à la fin du XIXe siècle par l'architecte et Grand Prix de Rome, Jean-Louis Pascal, elle "retrouve sa vocation originelle d'espace ouvert à tous", en accès libre et gratuit, et devient salle de lecture, de visite et de découverte. 20.000 volumes seront présentés en libre consultation dans les domaines de l'histoire des arts et du patrimoine, de la bande dessinée et des arts numériques.
Aussi, le nouveau musée de la BnF présentera, sur 1.200 m², 900 œuvres datant de l'Antiquité à aujourd'hui. Ce musée "se déploiera dans des espaces qui figurent parmi les plus beaux du site Richelieu, notamment la galerie Mazarin (cœur de l'ancien palais du Cardinal), entièrement restaurée et ornée de fresques baroques de Romanelli", ajoute la BnF.
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Dans le cadre du 1% artistique, le paysagiste Gilles Clément, associé à Antoine Quenardel et Mirabelle Croizier, a imaginé le jardin Vivienne, qui donne sur la rue éponyme. Dans cet espace extérieur, ouvert à tous, se niche un ensemble de plantes papyrifères connues pour intervenir dans l'élaboration de supports d'écriture et d'impression. "Ce projet intitulé Hortus Papyrifera est d'autant plus symbolique pour la BnF, lieu de conservation des œuvres sur papier par excellence, qu'il s'inscrit dans une cohérence retrouvée avec l'architecture du palais Mazarin construit par François Mansart", précise l'établissement.
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