A l'occasion d'une rencontre avec la presse américaine, Bertrand Collomb a annoncé, sans préciser de chiffres, que l'activité de son groupe devrait enregistrer une légère croissance en 2001 au niveau mondial.

Le géant français des matériaux de construction Lafarge devrait enregistrer une légère croissance en 2001 au niveau mondial, tandis que son activité devrait rester stable aux Etats-Unis, a indiqué le Pdg du groupe Bertrand Collomb vendredi 11 mai, à Washington. "Bien que la croissance en volume devrait être un peu plus faible que l'année précédente, la croissance va continuer en Europe, à l'exception de l'Allemagne et le marché américain va rester stable", a résumé Bertrand Collomb.
Pour ce qui est du marché américain, a souligné le Pdg, "nous sommes beaucoup plus optimistes que de nombreux autres secteurs, tels les
semi-conducteurs ou autres".
"Notre activité, commente-t-il, est beaucoup plus tournée vers les travaux publics aux Etats-Unis qu'en Europe", ce qui explique que "les fluctuations de l'économie nous affectent beaucoup moins".

L'année 2001 "ne devrait pas être une grande année" pour l'activité
toiture, a ensuite détaillé Bertrand Collomb, alors que l'activité plâtre
devrait connaître une forte augmentation en volume, grâce à la mise en service de deux nouvelles usines au Kentucky et en Floride. Toutefois, les prix très bas des plaques de plâtre aux Etats-Unis limiteront les bénéfices de cette activité en 2001. L'activité granulat devrait voir ses volumes augmenter, tandis que l'activité ciment restera stable, d'après le Pdg.
En outre, le groupe souhaite continuer à se développer dans les pays
émergents. En 2000, a rappelé le responsable, 39% des bénéfices de Lafarge provenaient des pays émergents, contre 29% en 1999.

Enfin, Bertrand Collomb a confirmé que l'un des objectifs du groupe
consistait à intégrer le groupe britannique Blue Circle d'ici la fin de
l'année. L'acquisition de Blue Circle annoncée début janvier représente pour Lafarge un investissement total de 7,4 milliards d'euros, soit le plus gros achat de son histoire. Cette acquisition permet à Lafarge de devenir le premier cimentier mondial et de s'installer dans certains pays d'Asie dont le groupe français était absent jusqu'à présent.

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