Alors que le secteur de la construction compte sur les activités de rénovation pour relancer le marché, l'indice des prix des travaux d'entretien-amélioration de logement amorce un léger ralentissement au troisième trimestre 2008. Ce sont les chantiers de maçonnerie qui en sont les premières victimes. Détail.
Les chiffres de la construction publiés fin novembre n'auguraient pas une année 2009 favorable, les professionnels misaient beaucoup sur l'amélioration de l'habitat et les travaux d'entretien, un secteur soutenu par les mesures du Grenelle de l'environnement. Toutefois, il se pourrait que cette perspective soit moins optimiste que prévue.
En effet, l'indice des prix des travaux d'entretien-amélioration des logements (IPEA) corrigé des variations saisonnières a subi un léger coup de frein au troisième trimestre 2008, affichant une hausse de seulement 0,9% en variation trimestrielle alors qu'au trimestre précédent, l'augmentation était de 1,1%. En glissement annuel, l'IEPA non corrigé s'accroit de 4,6% entre les troisièmes trimestres 2007 et 2008, soit un rythme de progression inférieur à celui de l'indice de coûts correspondants (BT50) +5,4%.
La maçonnerie, secteur le plus touché
Le ralentissement de l'IEPA concerne en premier lieu les travaux de maçonnerie avec une hausse de seulement 0,4% au troisième trimestre alors qu'au deuxième trimestre, le pourcentage atteignait +1,9%. Les secteurs de la plomberie et de la menuiserie métallique sont également touchés par ce ralentissement.
Les premières mesures du Grenelle de l'environnement, qui s'appuient sur l'aspect «rénovation énergétique des bâtiments», pourraient toutefois soutenir l'activité rénovation. D'autant plus que 205 milliards d'euros pourraient être attribués d'ici à 2020 à la rénovation thermique des bâtiments anciens, des logements sociaux et des bâtiments publics, mais aussi à la réduction des nuisances sonores… De même, le projet de loi de finances et des programmes de villes durables et EcoCités pourraient aider le secteur.