L'Insee révèle que le "climat conjoncturel" s'est légèrement altéré au mois de décembre 2016. L'opinion des entrepreneurs sur leur activité, sur leurs carnets de commandes ou sur l'utilisation des capacités de production se dégrade. Détails.
L'enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie du bâtiment menée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) révèle que le climat des affaires s'est dégradé. L'indicateur de synthèse, normalisé à 100 de valeur moyenne, a perdu un point pour redescendre à 98. L'Insee précise que l'autre indicateur, celui de retournement qui donne la tendance d'évolution avec une note comprise entre -1 et +1, reste pour sa part dans une zone d'incertitude (-0,3/+0,3) où il est difficile de définir les possibles développements.
Au mois de décembre 2016, l'opinion des entrepreneurs du bâtiment sur leur activité passée s'est également effritée. Ils ont été plus nombreux qu'en novembre à signaler une baisse, avec un solde d'opinion qui perd 6 points (passant de +5 à -1). "Le solde d'opinion sur l'activité prévue baisse à peine (il est passé de +4 à +3, NdlR) et reste nettement au-dessus de sa moyenne de long terme", fait savoir l'institut. Du côté des effectifs, les chefs d'entreprises sont moins nombreux qu'en novembre à prévoir de les réduire encore, au cours des trois prochains mois. "Le solde se redresse (de -14 à -9) mais reste néanmoins au-dessous de sa moyenne de long terme", poursuit l'Insee.
Pour les carnets de commandes, ils sont de plus en plus nombreux à les trouver dégarnis pour la période. Compte tenu des effectifs, ils estiment que le niveau de commandes assurera 6,8 mois de travail, ce qui reste similaire au mois passé et très supérieur à la moyenne longue (5,4 mois). Le taux d'utilisation des capacités de production s'est légèrement affaissé à 86,9 % (-0,3 %) se situant entre son niveau de la fin de 2015 et sa moyenne de longue période (88,5 %). "Seul un entrepreneur sur quatre rencontre des goulots de production, contre un sur trois en moyenne depuis 1993", rappelle l'Insee. Quant aux prix pratiqués, ils devraient baisser : les chefs d'entreprises sont presque aussi nombreux qu'en novembre à annoncer qu'ils les diminueront au cours du prochain trimestre.