La conception du film photovoltaïque transparent est un jeu d'enfant. Ou plutôt une application ingénieuse de ces images lenticulaires, qui semblent bouger ou changer en fonction de leur orientation et donc de l'angle de vision. Objet d'amusement, le film lenticulaire devient, une fois associé à un réseau de capteurs solaires ultrafins (de quelques micromètres d'épaisseur), une source d'énergie révolutionnaire. Grâce aux propriétés optiques du réseau de lenticules semi-cylindriques, les rayons lumineux sont concentrés sur les bandes de cellules photovoltaïques, permettant au film de garder 90 % de transparence. Il est donc souple, léger et aisément intégrable à toutes les surfaces avec une épaisseur comprise entre 0,1 et 0,5 mm. On comprend dès lors l'intérêt de transformer n'importe quel objet en centrale solaire miniature.

 

« Notre film peut être intégré sur des écrans par exemple », explique Ludovic Deblois, le jeune président de Sunpartner et de la filiale Wysips (acronyme de « What you see is photovoltaïc surface »). « Nous en sommes au stade industriel, après plus de deux ans de R&D. Nous présenterons un prototype de téléphone portable intégrant cette technologie en 2013 ». Le smartphone ainsi équipé se recharge à la lumière du jour ou même en lumière artificielle. Posé sur un bureau, il évite de perdre de la charge. Au soleil, il suffit de quelques heures pour retrouver une batterie pleine. Les écrans de téléphone ne mesurent que quelques centimètres carrés et la puissance fournie est de l'ordre de 0,5 W (100 W/m²). Mais il est possible d'imaginer des surfaces beaucoup plus grandes, de l'ordre de la dizaine de mètres carrés.

 

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