Le tunnel de la Croix-Rousse rouvre à la circulation, la seconde galerie touche au but

 

Après avoir subi de lourdes modifications de nature à le rendre conforme aux nouvelles normes de sécurité, notamment en matière de ventilation, après la catastrophe du tunnel autoroutier du Mont-Blanc en 1999, la réouverture de l'édifice permettra ainsi aux automobilistes d'emprunter à nouveau cet axe majeur de l'agglomération. Pour rappel : cette liaison Rhône‐Saône inaugurée en 1952, d'une longueur de 1,7 km, est traversée chaque jour par 47.000 véhicules.

 

"Sa rénovation garantit désormais aux automobilistes une sécurité accrue grâce à la mise en place d'équipements performants et innovants, que ce soit en termes de sécurité, de ventilation ou de surveillance de l'ouvrage", explique le Grand Lyon, maître d'ouvrage de l'opération.

 

Trois étapes charnières du chantier
Au final, les travaux de rénovation du tunnel routier menés par Vinci Construction se sont déroulés du 5 novembre 2012 au 1er septembre 2013. Réalisée dans le cadre d'un marché en conception-construction, la réhabilitation du tunnel s'est articulée en trois étapes charnières : le creusement et aménagement d'une galerie de sécurité dédiée aux modes doux et de onze galeries de secours reliant deux tunnels; la rénovation du tunnel existant et de ses cinq stations de ventilation; les ouvrages et aménagements paysagers, prévus côté Saône et côté Rhône.

 

Parmi les nombreux travaux, dont la plupart complexes, le maître d'ouvrage rappelle que "l'étanchéité complète du tube circulé a été reprise et la voute est désormais protégée par un anneau en béton." Ainsi, Bonna Sabla, pré-fabricant et fournisseur d'éléments préfabriqués en béton pour le tunnel existant dédié aux automobilistes et aux ouvrages d'entrées et aménagements, signale que "ce type de chantier urbain a présenté une double problématique commune aux différents intervenants : le délai réduit de fermeture du tube et le manque d'espace de travail. Deux critères qui privilégient l'utilisation des solutions en béton préfabriqué." De nouveaux réseaux ont été aussi mis en place (incendie, assainissement…), préalablement à la création de la nouvelle chaussée.

 

Le tunnel pour les piétons, cyclistes et bus disponible le 5 décembre
Autre originalité du chantier ? Lancé en 2010 et dont la facture s'élève à 282,8 millions d'euros, ce projet tient surtout à la construction d'un second "tube" qui outre ses fonctions de galerie de secours et d'évacuation, sera dédié aux modes de circulation "doux".

 

Ce tunnel mode doux est assurément la grande nouveauté de l'ouvrage : même s'il ne sera livré que dans quelques mois (Ndlr : inauguration prévue le 5 décembre 2013) dans sa version finale, permettant ainsi aux bus, cyclistes, et piétons de rejoindre Vaise directement depuis les bords du Rhône, il prendra d'ores et déjà ses fonctions de galerie de sécurité en cas d'incidents. Par ailleurs, onze issues de secours, aisément repérables, ont été créées dont deux permettent à des véhicules de sapeurs-pompiers et police de passer d'un tube à l'autre.

 

Doté de systèmes de surveillance innovants, l'ouvrage a également conservé ses deux voies de circulation dans les deux sens, avec une vitesse limitée à 50 km/h. A noter : le gabarit des véhicules autorisés est limité à 3,50 m (exceptés pour les véhicules de secours) et les poids-lourds ne sont pas autorisés.

 

Au final, les têtes de tunnel, en pierres grises côté Rhône et ocre côté Saône, se fondent à l'heure actuelle mieux dans leur paysage respectif qu'il y a une dizaine d'années. Des aménagements se poursuivent aux abords des deux entrées. Afin de rendre plus d'espaces de vie aux riverains, des accès au tunnel ont été définitivement supprimés côté Rhône. Le projet global sera livré ainsi avant le 8 décembre, date de l'incontournable fête des Lumières à Lyon.

Découvrez dès la page 2, les visuels dédiés aux travaux de rénovation lourde du tunnel existant.