L'énergéticien public suédois Vattenfall AB procédera, à l'été 2015, au démontage anticipé de cinq éoliennes situées en mer Baltique. L'ancienneté des matériels ne permettait plus une rentabilité suffisante.

Le groupe énergétique Vattenfall a annoncé qu'il démonterait, à l'été 2015, un ensemble de cinq éoliennes d'un modèle ancien, implantées en mer Baltique à 3 km au sud de Karlskrona (sud de la Suède). L'entreprise publique explique que ces turbines ont 14 ans d'âge et qu'il n'était "pas économiquement viable de les rénover". "Nous choisissons par conséquent de démonter l'infrastructure prématurément et de rendre le fond marin et les installations au sol dans un état correct pour l'environnement", a précisé Torbjörn Wahlborg, vice-président de l'énergéticien suédois.

Remplacer par des machines plus performantes

Les éoliennes du champ "Yttre Stengrund", initialement exploitées par Dong Energy, ont été fabriquées par la société danoise Neg Micon, rachetée par son compatriote Vestas en 2004. Il s'agissait de turbines NM 72/2000 de 2 MW de puissance, disposant de rotors de 72 mètres de diamètre. Annuellement, les cinq machines produisaient environ 30 GWh d'électricité, couvrant les besoins de 6.000 foyers.

 

Au mois de mai dernier, Vattenfall avait lancé un plan de renouvellement de ses éoliennes pour une autre de ses fermes, "Klim Fjordholme", installée sur la côte danoise du Jutland. Les 35 machines Vestas de 0,6 MW chacune, qui ont fonctionné pendant 18 ans, seront remplacées par 22 machines Siemens neuves, d'une puissance unitaire beaucoup plus élevée de 3,2 MW. La capacité du parc passera donc de 21 MWc à plus de 70 MWc, soit de quoi alimenter 58.000 foyers en électricité renouvelable. L'énergéticien suédois a, de plus, prévu que les turbines seront démontées, révisées et réinstallées dans d'autres pays, notamment en Irlande et en Italie. Le même processus pourrait être employé pour les cinq machines offshore d'Yttre Stengrund.

Vattenfall, un géant vert ?

Pour des raisons de rentabilité financière, Vattenfall avait déjà abandonné d'autres projets d'envergure, comme le captage et stockage de CO2 à la sortie des cheminées de ses centrales thermiques. Le groupe scandinave exploite en effet tout un éventail de sources d'énergies différentes : en 2013, près de la moitié de sa production électrique provenait de combustibles fossiles, environ un tiers du nucléaire et un cinquième de barrages hydroélectriques. Les autres renouvelables ne représentaient que 3 % de son total.

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