D'après la dernière étude mensuelle de l'Insee, les entrepreneurs français du bâtiment estiment que le climat conjoncturel demeure "défavorable" en août dans leur secteur et demeurent "pessimistes sur leur activité dans les prochains mois." Détails.
D'après l'enquête de conjoncture du mois d'août de l'Insee dans l'industrie du bâtiment, l'indicateur synthétique du climat des affaires, constitué à partir des soldes d'opinion des chefs d'entreprise du bâtiment, demeure identique à celui des mois de juin et juillet 2013, à 91 points.
Par conséquent, le maintien de cet indicateur en dessous de sa moyenne de long terme, fixée à 100 points, confirme de nouveau que "la conjoncture reste défavorable dans le bâtiment", ajoute l'Insee.
Des carnets de commandes toujours jugés largement inférieurs à la normale
Au cours de ce mois d'août, également, les entrepreneurs du BTP sont légèrement plus nombreux qu'en juillet à juger leurs commandes inférieures à la normale. "Le solde d'opinion correspondant se situe aussi à un niveau inférieur à sa moyenne de long terme", précise la note de conjoncture. De plus, les capacités de production s'avèrent toujours sous-utilisées, avec un taux encore placé sous sa moyenne de long terme, à 86,2% contre une moyenne à 89 % depuis septembre 1993.
Autre point sensible : l'emploi dans le secteur du bâtiment est "mal orienté", rappelle l'étude mensuelle. Les soldes sur l'emploi passé et sur l'emploi prévu s'avèrent aussi inférieurs à leur moyenne de long terme, à -19 (contre une moyenne historique à -2).
"Les soldes, correspondant à l'emploi passé et à l'emploi prévu, restent très en dessous de leur moyenne de long terme", indique-t-elle. Par ailleurs, près d'un entrepreneur sur quatre déclare aussi rencontrer des obstacles à l'accroissement de son activité.
Des prix moins attractifs
Enfin, les chefs d'entreprise sont moins nombreux qu'en juillet à signaler des baisses de prix, selon l'Insee. Le solde d'opinion correspondant reste, en effet, d'après elle nettement inférieur à sa moyenne de longue période. En revanche, ils restent "pessimistes sur leur activité dans les prochains mois", conclut l'Insee.