Pour répondre aux questions du Cnoa, Geoffroy Didier, député européen, représentant et directeur de la communication de la campagne de Valérie Pécresse (Les Républicains), a d'abord rappelé que le secteur du bâtiment représentait 40% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Face à ce constat, il estime qu'un nouveau rapport au territoire et à la construction doit être adopté. Pour cela, "il faut travailler sur la sobriété énergétique de la ville, ce qui impose une nouvelle stratégie d'aménagement du territoire", a-t-il assuré. "Il faut arrêter de tout miser sur les métropoles et se tourner vers les plus petites villes en les soutenant économiquement." Plutôt que de pratiquer l'étalement urbain, il propose de restaurer les centres-bourgs, de réhabiliter les logements vacants et de lutter contre les passoires thermiques, "qui peuvent coûter jusqu'à 1.000 euros par ménage par an". "C'est un fléau économique et environnemental", a-t-il déploré. Valérie Pécresse souhaite rénover les bâtiments publics d'ici 2040, dont la moitié d'ici à 2030. "Pour les bailleurs sociaux, il faut les aider à rénover énergétiquement le parc de logements sociaux en construisant plus. Nous proposons de ramener la TVA applicable aux bailleurs sociaux de 10% à 5,5%."
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Quant à l'utilisation de matériaux biosourcés, la candidate des Républicains a pour objectif de tripler la part de bois et de matériaux sourcés de construction à l'horizon de la fin du prochain quinquennat. Geoffroy Didier a rejoint les propos de Mathilde Panot sur le logement partagé et intergénérationnel. "Une politique du logement doit être faite pour permettre à plusieurs générations de vivre ensemble", a-t-il affirmé, sans donner plus de détails. Pour lui, la lutte contre le mal-logement ne peut se faire sans construire davantage. Les Républicains prévoient de construire et de réhabiliter 500.000 logements chaque année, et souhaitent ramener de 18 à 6 mois les délais de recours en urbanisme. Enfin, Geoffroy Didier se dit pour la généralisation du prêt à taux zéro (PTZ) à l'ensemble du territoire pour soutenir l'accès à la propriété, et une meilleure protection des propriétaires face aux squatteurs. "Nous assumons une politique qui arrête de financer des logements très sociaux dans des communes qui en abritent déjà 30%", a-t-il ajouté. "Valérie Pécresse veut donner la priorité à l'accès aux logement social aux travailleurs de première ligne dans les communes pour qu'ils puissent réduire leur temps de trajet entre leur domicile et leur lieu de travail."