En 2012, plus de 11 millions de fenêtres ont été vendues en France. Si la fenêtre "type" de l'année est une fenêtre PVC marquée NF et destinée au marché de la rénovation, l'aluminium et le bois maintiennent leurs positions respectives sur le marché. Détail des résultats de l'enquête UFME-SNFA-Axiome.
Depuis plusieurs années, le marché de la fenêtre est en baisse : -4,8 % par rapport à 2010 et -9 % par rapport à 2006. En 2012, 11,12 millions de fenêtres ont été vendues en France (dont 800.000 importées), selon les résultats de l'enquête bisannuelle menée pour l'UFME (Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures) et le SNFA (voir encadré) par Axiome auprès de 60 industriels, 400 points de vente et 1.400 entreprises artisanales de fabrication et/ou de pose. Ce marché national représente environ 4,53 Mrds € (-7,2 % par rapport à 2010). Mais la valorisation de l'ensemble "fourniture+pose" a progressé, atteignant presque les 8,96 Mrds € (+0,8 %). Le résultat de l'évolution des prix moyens d'une fenêtre et du coût de sa pose : en deux ans, le prix de la menuiserie a baissé, passant de 418 € à 408 € (-2,4 %), mais, dans le même temps, la pose a fortement augmenté (+15,7 %) pour presque atteindre les 400 €.
PVC, aluminium et bois, tiercé gagnant dans cet ordre
Le PVC domine toujours largement le marché, avec 62 % de parts, devant l'aluminium (23 %) qui gagne des parts, et le bois (13 %) qui se maintient. Le portrait-robot d'une fenêtre en 2012 a donc légèrement évolué, par rapport à son "aïeule" de 2010 : si elle est toujours réalisée en PVC, son coefficient d'isolation thermique s'est amélioré. Ainsi, plus du tiers des fenêtres ont un Uw inférieur à 1,4 alors que, voilà deux ans, plus de la moitié des produits avait un Uw compris entre 1,4 et 2. L'enquête insiste sur la performance des menuiseries PVC qui "se démarquent nettement dans leur réponse aux critères d'exigences les plus élevés". Du côté des marques apposées, 53 % des fenêtres commercialisées en 2012 étaient certifiées NF (5,43 millions de fenêtres) et 30 % étaient certifiées Acotherm (3 millions). L'étude UFME-Axiome souligne également qu'après une importante chute en 2008, la rénovation revient à son score d'il y a dix ans et représente près des trois quarts du marché, dont 66 % pour le résidentiel, le plus souvent en remplacement d'une ancienne fenêtre bois. Là encore, c'est le PVC qui domine (64 %). Du côté du neuf (27 % du marché), le marché résidentiel représente à lui seul 22 %. Enfin, techniquement, c'est l'ouverture à frappe qui prédomine, avec 5,52 millions de fenêtres vendues.
Géographiquement, le PVC est principalement choisi dans les départements de l'Est et d'Île-de-France (avec des moyennes supérieures à la moyenne nationale), tandis que le bois est un peu plus souvent préféré dans le centre-est et le centre-nord, et que l'aluminium surperforme dans les régions les plus ensoleillées et les moins froides du sud et de l'ouest (où ses parts de marché sont supérieures à 30 %).
Selon le Syndicat National de la construction des Fenêtres, façades et Activités associées (SNFA), l'aluminium est le seul matériau, avec le mixte, à gagner de nouvelles parts dans un marché français en contraction : le secteur revendique 6 % de progression en 10 ans, soit 1 million de fenêtres supplémentaires. Les menuiseries aluminium représentent désormais 36 % de la valeur du marché. La rénovation est, pour l'aluminium aussi, le principal débouché : la réhabilitation constitue les deux-tiers des 23,3 % de parts que le métal s'octroie. Pour les coulissants et les vérandas, l'aluminium reste incontournable avec respectivement 70 % et 95 % de parts de marché.
Enfin, le métal a progressé dans le marché des menuiseries de couleurs (au détriment des menuiseries blanches), passant de 28 % à 38 % entre 2006 et 2012.