A l'origine de cette "maison", la RTF (Radiodiffusion-Télévision Française) cherchait, dans les années 1950, un lieu où réunir ses activités. L'organisation était, en effet, éclatée au sein de 39 adresses de la capitale et sa banlieue proche, dans des locaux parfois désuets et surpeuplés. La RTF imagine donc un édifice unique consacré à l'ensemble des services de radio-télévision. La Ville de Paris lui cède un terrain de 38.000 m² dans le XVIe arrondissement, où était auparavant une usine à gaz. La localisation convient aux activités de la RTF puisque ses nouveaux locaux se situeraient près de la tour Eiffel, et lui permettrait ainsi de bénéficier de ses émetteurs pour assurer une partie des diffusions.
L'ingénieur en chef de la RTF s'inspire d'autres maisons de la radio européennes, dont celles de Berlin, Londres et Bruxelles, pour concevoir le bâtiment. La raison d'être de ce nouvel immeuble était à la fois de réunir la RTF en un seul et même lieu, et de doter la radio d'un outil fonctionnel aux conditions techniques optimales. Le média souhaitait que l'ouvrage symbolise la modernité et la grandeur de la France. C'est l'architecte Henry Bernard qui, en 1953, remporte le concours de conception en proposant un bâtiment de forme circulaire. Dix ans plus tard, la maison est inaugurée par le président de la République de l'époque, le général de Gaulle.
En 2016, le site reçoit le label "patrimoine du XXe siècle" et l'ensemble des œuvres d'art accueillies au sein de la Maison ainsi que l'architecture du bâtiment d'Henry Bernard sont inscrites au titre des monuments historiques en 2018.