Initié en 2010, le pacte breton a pour objectif d'assurer l'approvisionnement de la région en électricité. Néanmoins, une récente étude mandatée par des opposants à la construction d'une centrale électrique au gaz dénonce des chiffres obsolètes. Explications.
Lancé en 2010, le pacte électrique breton, qui doit permettre l'approvisionnement de la région en électricité, propose-t-il encore les bonnes solutions ?
Selon une étude mandatée par des opposants à la construction d'une centrale électrique au gaz à Landivisiau (Finistère), il semblerait que certaines données soient dépassées. "Les chiffres du Pacte électrique breton datent de 2008/2009, depuis il y a quand même quatre années qui se sont passées", a expliqué à l'AFP, Alain Le Suavet, du collectif Gaspare, qui regroupe des riverains, des associations environnementales et des partis politiques (EELV, NPA, Fase...) opposés à la centrale prévue. Et d'ajouter : "Le scénario Gaspare se base sur des chiffres institutionnels de 2012 (…) On s'aperçoit qu'avec ces chiffres, à l'horizon 2020, la centrale ne servira strictement à rien".
D'autre part, le pacte énergétique breton envisage un taux de croissance annuel moyen de la consommation d'énergie en Bretagne de 1,6%, alors que, selon des chiffres de 2012 de RTE, il ne serait plus que de 0,4% entre 2010 et 2015 et de 0,6% entre 2015 et 2020, explique le document.
L'étude émet également des idées pour après 2020 lorsque le parc nucléaire français sera réduit selon les objectifs du gouvernement. Parmi les propositions, on peut citer le développement des énergies renouvelables et l'interconnexion de la Bretagne avec l'Irlande et l'Angleterre afin d'assurer la sécurité d'alimentation.
Pour rappel, le consortium composé par le groupe d'électricité Direct Energie avec le groupe allemand Siemens avait remporté le contrat en février 2012 pour construire la centrale à cycle combiné au gaz de quelque 400 MGW.