Alors que le secteur de l'industrie peine toujours à recruter, le métier de soudeur poursuit des mutations à même de séduire les jeunes férus de technologie. A l'occasion de la Semaine de l'Industrie, ouverte du lundi 7 jusqu'au 13 avril prochain, WorldSKills France, organisateur des Olympiades des Métiers, propose de redécouvrir cette profession. Témoignages.
Nombre de métiers clés de l'industrie mécanique et des matériaux offrent d'intéressantes perspectives de recrutement. Une très bonne nouvelle, la profession de soudeur en fait partie. Chiffres à l'appui : 3.000 soudeurs sont recherchés chaque année d'après l'Onisep et près de 90% d'entre eux décrochent un emploi moins de 3 mois après la fin de leurs études. En effet, "le nucléaire, la chaudronnerie, la pétro-chimie s'arrachent les soudeurs et les embauchent tout de suite", explique François-Xavier Mornet, responsable Centre Expert maintenance et métallurgie chez Randstad.
À l'occasion de la 4ème édition de la Semaine de l'Industrie - ouverte ce lundi 7 et jusqu'au 13 avril prochain- qui veut réconcilier les Français avec ce secteur, l'Institut de la Soudure, partenaire de l'organisateur des Olympiades des Métiers, WorldSkills France, propose de redécouvrir le métier de soudeur.
Une pénurie de soudeurs
Pourtant, même si ce métier représente celui des plus demandeurs dans le secteur de l'industrie et des matériaux, les acteurs de la profession observent une pénurie de soudeurs qui grève la compétitivité des entreprises industrielles françaises.
"37 % des besoins de nos entreprises clientes restent non pourvus, faute de candidats adaptés", a d'ailleurs déploré ces jours-ci François Béharel, président du groupe Randstad France, dans un communiqué. L'Institut de la Soudure, met ainsi en place une série d'actions à destination du grand public et notamment des jeunes. "Nous devons aller au devant du public pour montrer concrètement les tâches accomplies par les professionnels de la filière mais aussi les perspectives d'évolution auxquelles ils peuvent prétendre", explique Laurence Mizrahi, chargée de la communication de l'Institut de Soudure.
Tests et essais de soudage
Dans le cadre du salon Industrie Paris 2014, qui s'est tenu à Paris-Nord Villepinte, du 31 mars au 4 avril derniers, l'Institut de la Soudure a, par exemple, proposé des tests et des essais de soudage en condition réelle et virtuelle. "Encadrés par 3 formateurs, les jeunes ont été équipés de veste, cagoule et gants de soudage pour souder", souligne Laurence Mizrahi. Durant l'actuelle Semaine de l'Industrie, des professionnels des centres régionaux de l'Institut de Soudure se déplacent dans les classes de jeunes pour leur faire découvrir les évolutions des métiers d'ouvrier qualifié, technicien, chef d'atelier et enfin ingénieur soudeur.
Depuis, en effet, plusieurs années déjà, la part de "travail à la chaîne" -encore très présente dans l'esprit des jeunes âgés de 18-25 ans interrogés de l'enquête Ifop*- a nettement diminué, laissant la place à des emplois hautement qualifiés, aux compétences plus variées (capacités relationnelles, autonomie, prise d'initiative, informatique...).
Au final, l'objectif de ces rencontres est clair : expliquer que les formations se décloisonnent en offrant des passerelles entre CAP, bac pro, école d'ingénieur et IUT en vue d'améliorer les contenus des cursus et des outils d'enseignement.
Quelques chiffres clés du métier de soudeur
"37 % des besoins de nos entreprises clientes restent non pourvus, faute de candidats adaptés", indique le groupe Randstad France.
90 % des jeunes soudeurs décrochent un emploi moins de 3 mois après la fin de leurs études.
3.000 soudeurs sont recherchés chaque année d'après l'Onisep.
"37 % des besoins de nos entreprises clientes restent non pourvus, faute de candidats adaptés", indique le groupe Randstad France.
90 % des jeunes soudeurs décrochent un emploi moins de 3 mois après la fin de leurs études.
3.000 soudeurs sont recherchés chaque année d'après l'Onisep.
*Étude IFOP (Institut Français d'Opinion Publique) sur les jeunes et les métiers de l'industrie, publiée le 12 novembre 2013.
Marine Bregeon et Guillaume Masure ont été sacrés champions de France à Clermont-Ferrand en novembre 2012 aux finales nationales des Olympiades des Métiers, dans le cadre de la WorldSkills Competition. Issue d'une famille de soudeurs, Marine Bregeon se passionne très tôt pour ce métier presque exclusivement masculin. "C'est lors de la 41ème édition de la WorldSkills Compétition que j'ai rencontré mon employeur actuel, le PDG du groupe DCNS (Division Énergies et Infrastructures Marines), fabriquant de sous-marins pour la marine nationale, témoigne Marine Bregeon dans un communiqué. J'ai rapidement été embauchée en CDI et je suis aujourd'hui totalement épanouie dans mon travail."