L'entreprise alsacienne de BTP Trabet, qui a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Strasbourg, pourrait être en partie reprise par le groupe luxembourgeois Karp-Kneip Constructions. Environ 150 salariés sur 360 seraient concernés par cette opération qui pourrait être finalisée au mois de mai.
Dans le cadre de la liquidation judiciaire du groupe Trabet, un seul repreneur potentiel s'est manifesté auprès du tribunal de commerce de Strasbourg : l'entreprise luxembourgeoise Karp-Kneip Constructions SA, spécialisée dans les métiers de la route. Le TGI a renvoyé au 11 mai 2015 sa décision concernant les filiales Trabet-GRE, Entreprises de travaux et de matériaux (ETM), Perco et Sarmac, également en redressement depuis le mois d'avril. Là encore, un seul repreneur s'est déclaré intéressé : le groupe NGE (Bouches-du-Rhône) qui pourrait récupérer 35 salariés.
A l'issue de l'audience de ce lundi 27 avril, le secrétaire du CE, Pascal Woehrel, a indiqué à l'AFP que la liquidation pourrait être prononcée ce 30 avril pour une reprise d'activité et de personnels dès le 16 mai suivant. "Dans l'immédiat, la liquidation de Trabet a été demandée uniquement pour payer les salaires d'avril. Il y a des personnes qui vont être licenciées et il y a environ 150 salariés qui vont être repris", a précisé Me Laurence Gentit, avocate des employés.
Deux entités de tailles comparables
Le groupe alsacien Trabet, créé en 1997, risque donc d'être démembré, au grand dam des 175 employés non repris. Il connaissait des difficultés depuis 2010, période où son chiffre d'affaires atteignait les 71,3 M€ mais où l'entreprise enregistrait une perte nette de 2,6 M€. La baisse des contrats dans le BTP conjuguée à celle des dotations de l'Etat aux collectivités auraient entraîné le déclin inexorable de la société.De son côté, Karp-Kneip est principalement actif dans les travaux routiers au Luxembourg, mais également en Allemagne, Belgique et France. Le groupe génère un CA annuel de 50 M€ et emploie 350 personnes. Il précise posséder un parc de 250 machines et 50 camions. Sa production d'enrobés atteint les 400.000 tonnes par an afin d'approvisionner plus de 500 chantiers asphalte et 140 chantiers de génie civil.
En Allemagne, le génie civil d'une liaison électrique confié à une major française
