Alors qu'Arnaud Montebourg espère convaincre les députés de lancer l'exploitation des gaz de schiste via la fracturation au "fluoropropane", un récent sondage indique que 63% des Français sont opposés à cette énergie. Des distensions qui se retrouvent également au sein du gouvernement. Explications.

L'exploitation des gaz de schiste n'en finit pas de faire débat. Si récemment, la Commission européenne a autorisé les différents Etats membres de l'Union à exploiter leurs réserves sous certaines conditions, la France reste campée sur ses positions et en interdit l'exploitation.

 

Cependant certains croient en cette nouvelle source d'énergie. C'est le cas du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui disposerait d'un rapport proposant une nouvelle manière d'extraire la ressource, plus propre, à savoir en utilisant du fluoropropane (NDLR : au lieu de l'eau et produits chimiques, retraitement) pour fracturer la roche. Ce gaz aurait comme principal avantage d'être ininflammable. Néanmoins, si la technique dite hydraulique divise, celle au fluoropropane aussi. Ainsi, les écologistes pointent déjà du doigt ce nouveau procédé. Ce jeudi, la ministre du Logement, Cécile Duflot, membre d'Europe écologie les verts, interrogée sur France Info, a réaffirmé son opposition au gaz de schiste. Un avis que partage également les Français qui, selon un sondage paru dans Le Parisien, sont contre les gaz de schiste à 63%.

 

Deux visions opposées
De son côté, la navigatrice Maud Fontenoy, membre du conseil économique, social et environnemental, vice-présidente du Conservatoire du littoral, s'est prononcée en faveur de la nouvelle méthode, dite propre, car cela permettrait, selon elle, de diminuer le recours aux énergies fossiles et nucléaire. Résultat, deux camps s'affrontent : pour leurs défenseurs, les "hydrocarbures non conventionnels" réduiront la dépendance de l'Europe aux importations, feront baisser le prix de l'énergie et pourront créer des emplois non délocalisables, tandis que les opposants dénoncent de graves risques pour l'environnement et la santé, ainsi qu'un non-sens dans une optique de transition énergétique et de réduction des émissions de CO2. Pas de doute, le dossier est loin d'être classé.

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