Le président a aussi rappelé les négociations récentes remportées dans le domaine des contrats de génération et celles en bonne voie dans la sécurisation du marché de l'emploi. Concernant ces dernières, il espère que les dispositifs, qui permettent aujourd'hui aux entreprises de faire face aux aléas de la conjoncture, soient adaptés aux petites entreprises de l'artisanat. A ce titre, l'UPA demande que le seuil de désignation d'un délégué du personnel soit élevé à 20 salariés, au lieu de 1 actuellement. Une proposition qui fait suite à la création des CPRIA (commissions paritaires régionales interprofessionnelles de l'artisanat) mises en place depuis 2009 et qui permettent de bâtir un dialogue social adapté aux petites entreprises.

 

Coût du travail : urgence absolue
Autre gros sujet qui sera débattu ce jeudi : le coût du travail. Cette question est le leitmotiv de l'UPA depuis plusieurs années, qui revendique une réforme de l'assiette du financement de la protection sociale de nature à réduire les charges patronales et salariales. « Mais nous ne voulons pas que l'on baisse la qualité de notre protection sociale », prévient-il. Pour cela, des solutions sont préconisées : pratiquer une hausse modérée de la TVA et de la CSG ; redéfinir les frontières entre solidarité nationale (politique familiale) et solidarité professionnelle (accidents du travail)…
Jean Lardin a aussi appelé à recréer les conditions favorables au développement des entreprises. Et a insisté sur le rôle de la nouvelle Banque publique d'investissement « qui devra intervenir pour l'ensemble des entreprises de l'économie française ». Egalement, aux côtés de Patrick Liébus, vice-président de l'UPA et président de la Capeb, il a redit la nécessité de pérenniser la TVA à taux réduit.

 

Enfin, une des priorités du gouvernement sera de « réconcilier éducation, orientation, formation et emploi ». En effet, ce sera l'un des messages forts de l'UPA ce jeudi, afin de pallier au sous-effectif permanent des entreprises artisanales. « C'est malheureusement une réalité », déplore Jean Lardin. Qui avait démarré son discours en disant que la bonne nouvelle était que l'artisanat « n'alimentait pas les chiffres du chômage ! »…

 

Quid des auto-entrepreneurs ?
Si le sujet n'est pas au programme des tables rondes organisées ce jeudi au Congrès de l'UPA, la question sera bien entendue posée au chef du gouvernement et à sa ministre de l'Artisanat, Sylvia Pinel, qui avait alimenté le débat il y a quelques semaines.
L'UPA campe sur ses positions et demande toujours que ce régime - et non « statut » comme l'indique par erreur Sylvia Pinel, précise Jean Lardin - soit réservé aux professions non réglementées. Il exige aussi que la durée de vie de ce régime soit limitée à un an. Les discussions risquent dêtre houleuses, d'autant que Patrick Liébus entend bien défendre avec force les intérêts de ses artisans du bâtiment… A suivre.

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