Charge au coordonnateur de la sécurité et de la protection de la santé (SPS) de s'assurer du respect de ces obligations. Alors, la question inévitable se répète à chaque grand froid : à quelle température arrête-t-on un chantier ?* "Tous les chantiers dits "noirs" (Ndlr: enrobés sur les routes) sont arrêtés alors que les chantiers surnommés "blancs" (Ndlr: travaux de maçonnerie) se poursuivent en fonction du lieu du chantier mais aussi du poids du chef car c'est bien le conducteur de travaux qui a le dernier mot, s'accordent à dire les ouvriers du BTP. Pour rappel, l'application des enrobés devient critique entre zéro et cinq degrés. En dessous de zéro, il est impossible de travailler l'enrobé sur les travaux publics ! En revanche, en maçonnerie, on peut tout de même effectuer le terrassement ou se lancer dans une tranchée…"
Les matériaux également impactés
Alors que le gel devrait perdurer au cours des prochaines semaines, "les conditions de mise en œuvre sont arrêtées sur tous les chantiers actuels où les entreprises y travaillent le béton", nous précisait il y a trois ans un porte-parole de la Fédération française du bâtiment (FFB). Et d'ajouter : "Sont concernés avant tout les utilisateurs d'enduits extérieurs, les salariés des filières humides, des peintures et du plâtre également."
"Le code du travail, ne donne, en effet, aucune valeur de température chaude ou froide, rappelle l'OPPBTP dans une édition intitulée "Pénibilité au travail comment agir", commentée de l'accord de branche BTP du 20 décembre 2011. Mais elle prévoit que des dispositions doivent être mises en œuvre (avec avis du médecin et du CHSCT, ou à défaut des délégués du personnel). Toutefois, on considère qu'il y a un risque de dépassement des capacités d'adaptation de l'organisme pour un travail effectué au froid par des températures inférieures à 10°C."