Selon la CGI, il est un secteur qui recrute, toujours et encore. Le commerce interentreprises, ou commerce de gros, attend pas moins de 80.000 recrutements en 2015, dont 50.000 nouveaux postes. Une aubaine pour ce secteur d'activité encore méconnu du grand public, mais qui emploie tout de même plus d'un million de personnes en France.
Cinquante mille créations de postes en 2015, sans compter le turn over et les départs en retraite : ce sont au final 80.000 personnes que le secteur du commerce de gros souhaite recruter. Les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là, puisque "plus de 95% des entreprises embaucheront en CDI - c'est la spécificité de la CGI - à des niveaux de rémunération supérieurs de 25% à ceux du commerce de détail", nous détaille Hugues Pouzin, délégué général de la Confédération française du commerce interentreprises (CGI). En effet, ces métiers requièrent une forte technicité et un relationnel avec des professionnels qui se forgent avec les années, d'où une pérennité dans les recrutements.
En détail, il est prévu un recrutement de 4.988 jeunes de moins de 26 ans, l'embauche de 1.663 seniors et le maintien dans l'emploi de 15.230 salariés de 55 ans et plus sur trois ans. Quant aux fonctions les plus recherchées, elles portent avant tout sur les métiers commerciaux (50%) et sur la logistique (30%), précise la CGI.
Montée en puissance des qualifications
Du côté du secteur des matériaux de construction et du négoce, "les entreprises sont plutôt en panne, notamment à cause de la chute de la construction de logements neufs", ajoute Hugues Pouzin. Cependant, il y a une demande forte des qualifications, en particulier pour les postes de "gestion data" (fichiers clients, relations clients…) et aussi pour tout ce qui concerne les emplois liés au respect des délais de paiement. En outre, nous précise le DG de la CGI, les postes de technico-commerciaux enregistrent aussi une forte demande, dans des domaines comme la domotique, l'isolation, le chauffage ou la sécurité. Ce sont les formations BTS qui sont les plus prisées.Le secteur interentreprises emploie en France plus d'un million de salariés, dont un peu plus de 13% de cadres, à travers un tissu de 120.000 entreprises pour un chiffre d'affaires de 780 Md€. Les entreprises font le lien entre les industriels et les réseaux de distribution dans des domaines aussi variés que l'agroalimentaire, la restauration, les matériaux de construction ou la réparation automobile.
Comme chaque année, une vaste campagne de communication est lancée auprès des jeunes, des entreprises, des écoles pour promouvoir ces métiers et filières. Et Hugues Pouzin de conclure : "Quand on entre dans les filières du commerce de gros, on y reste !".
"Suite à l'article 'Le commerce interentreprises toujours en quête de salariés' paru dans Batiactu le 16 janvier 2015, Laurent Martin Saint Léon, délégué général de la Fédération du Négoce des Matériaux de construction et du Bois (FNBM) rappelle que la branche du négoce des matériaux de construction négocie avec les partenaires sociaux dans le cadre du pacte de responsabilité, fixant des objectifs quantitatifs et qualitatifs en terme d'emplois en général et plus particulièrement à destination des jeunes et des seniors.
Ces négociations s'appuient sur les dispositifs de formation existant tels que les Certificats de Qualification Professionnelle du négoce des matériaux de construction (CQP) au nombre de six dans la branche, ainsi que sur un partenariat actif avec de nombreux établissements scolaires.
Seule gestionnaire des conventions collectives du négoce des matériaux de construction et du négoce de bois, la FNBM dispose d'une représentativité pleine, entière et exclusive et transmettra lors de ses rendez-vous annuels les perspectives en matière d'emploi.
Les négociations des branches du négoce des matériaux de construction et du négoce de bois sont totalement distinctes de celles existant dans la branche du commerce de gros dans laquelle négocie la CGI et 18 fédérations professionnelles.
Dans le domaine du recrutement et de l'emploi chaque organisation professionnelle se doit de veiller à communiquer pour ce qui concerne la branche dont elle dépend, la notion de secteur étant totalement inopérante."
- Réforme des valeurs locatives
- Pénibilité
- Représentativité patronale
- Loi Hamon
- Réforme de la formation
- Développement des CQP
- «Wholesaleday» le 14 avril au Parlement européen
Source CGI