"Avec le CLT, on gagne du temps sur la construction, avec des chantiers deux fois plus courts, on divise la rotation des camions par cinq !"
Le CLT, ce sont des voiles de bois massif assemblées à plis croisés qui forment des murs porteurs ou des planchers. Les panneaux préfabriqués et prédécoupés peuvent atteindre 16 m de long pour 2,95 m de large.
Matériau léger et porteur, 99% naturel, entièrement recyclable, structurellement isolant, à haute performance énergétique, il piège le CO2 pour une durée illimitée - "c'est l'élément qui m'a le plus impressionné, raconte Guillaume Poitrinal : dans le bâtiment, nous sommes fortement émetteur de CO2, cela change avec le CLT : nous étions pollueurs, nous avons la chance de pouvoir devenir dépollueur." Simple et rapide à poser, il permet également une grande évolutivité.
Chantier deux fois plus rapide, division des rotations des camions par cinq
"Avec le CLT, on gagne du temps sur la construction, avec des chantiers deux fois plus courts - gain de 40 à 60% en moyenne de temps pour le chantier de la superstructure et de 30 à 50% sur l'achèvement tout corps d'état - on divise la rotation des camions par cinq !". Et le matériau peut se prêter à toutes sortes de projets, notamment ceux de grande envergure, car il allie la performance technique en matière de reprise de charge, d'isolation et de capacité de surélévation.
Des exemples : en Italie, à Milan, le programme Polaris s'achève en 2014. Il représente quatre bâtiments, comptant neuf étages chacun, dont la structure est entièrement réalisée en CLT Stora Enso. À Londres, c'est le siège de Google Europe, un symbole, qui sera réalisé en CLT. Au Royaume-Uni d'ailleurs, en 2010, le pays comptait deux fois plus de bâtiments en CLT qu'en France.
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