Les différents partenaires publics et privés œuvrant à la reconfiguration du stade Vélodrome à Marseille ont signé une charte d'emploi afin de faire de ce chantier une opération exemplaire en matière de responsabilité sociétale. Six axes généraux ont été définis.
Une charte d'emploi a été signée ce 29 avril entre la Ville de Marseille, la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) et les sociétés Arema et GFC Construction (groupe Bouygues). Les différents partenaires s'engagent à ce que le projet de reconfiguration du stade Vélodrome soit "exemplaire en termes de responsabilité sociétale en faveur du développement et de la qualité de l'emploi". L'objectif est, à la fois, de favoriser le recrutement de demandeurs d'emplois du territoire, d'accompagner les entreprises dans le développement de compétences, d'améliorer la sécurité et les conditions de travail, et de prévenir les formes illicites d'emploi.
Promouvoir l'emploi, la formation…
En tout, six axes généraux d'intervention ont été définis pour être mis en œuvre par les opérateurs locaux. Car le chantier du stade Vélodrome fait intervenir 600 travailleurs en période de pointe et pas moins de 130 entreprises sous-traitantes et prestataires. En premier lieu, une veille sera réalisée en continu, tout au long du déroulement du chantier, afin d'évaluer et anticiper les besoins en compétences attendues, ceci afin de mobiliser différents organismes en lien avec la Maison de l'Emploi de Marseille. Un chef de projet, qui sera un interlocuteur unique, sera désigné dans le cadre d'une offre de services coordonnée à destination des entreprises. A l'image de ce que réalise la plateforme Constructys mettant en relation OPCA et GFC Construction plus ses sous-traitants pour des postes de coffreurs-bancheurs : 24 candidats avaient alors été proposés.
Des opérations spécifiques d'insertion seront lancées, notamment à destination des publics de bas niveaux de qualification, comme les jeunes issus de Zones urbaines sensibles, les seniors ou les travailleurs handicapés. Des clauses d'insertion seront promues dans les marchés publics ou privés. Le développement des compétences fera également partie des initiatives : l'alternance et le maintien de l'activité des seniors, la formation des salariés, le transfert des compétences et la validation des acquis de l'expérience (VAE) seront mis en avant, "afin de consolider les parcours professionnels et de renforcer la compétitivité des entreprises". La charte souhaite également assurer de bonnes conditions de santé et de sécurité au travail, notamment en coordonnant les interventions des différentes entreprises.
… et la sécurité
Enfin, les signataires s'engagent à être vigilants sur les prix, notamment ceux considérés comme trop bas, ne permettant pas d'exécuter les prestations dans des conditions socialement acceptables. La maîtrise d'ouvrage s'assurera que les entreprises intervenantes aient bien les capacités humaines et techniques d'exécuter les tâches demandées dans le respect des réglementations. Tous les sous-traitants devront être agréés, préalablement à leurs interventions sur le chantier : une liste sera tenue à jour, permettant de bien contrôler les autorisations, y compris d'accès avec badge nominatif, empreinte biométrique et vérification systématique des Déclarations uniques d'embauche.