"C'est un chantier titanesque : ils sont partis de zéro, poursuit Pascal Boniface de l'Iris. A 80 %, les investissements ont couvert les infrastructures générales." En effet, lorsque Sotchi a été choisie en 2007, les bords de mer étaient de simples marais et la montagne était quasi vierge d'installations. Finalement, grues, camions, bulldozers et même hélicoptères ont sculpté, à l'issue de sept ans, les hauteurs de la station balnéaire.

 

Direction chaotique des travaux et soupçons de corruption…
Au total, les JO dans la ville du kraï de Krasnodar couteront 36 milliards d'euros alors que la construction du centre alpin "Rosa Khutor" (Ndlr : 9 km de pistes) partie de zéro a coûté 1,8 milliard d'euros. A titre de comparaison, en 2010, lors des derniers JO d'hiver, Vancouver avait investi… 1,4 milliard d'euros.

 

Ce dépassement est bien révélateur de la direction particulièrement chaotique des travaux, soulignent les experts. C'est le cas du complexe autour de la piste de saut à ski, dont le coût est passé de 30 à 200 millions d'euros, mais aussi de Karousel, le village olympique en montagne, qui a compté beaucoup de jours de retard dans sa livraison. D'après les estimations des ONG et associations, entre 30 % et 50 % des fonds se sont, également, perdus, en corruption. La Cour des comptes russe doit prochainement publier son rapport final.

 

 

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