Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a souligné à l'Assemblée nationale que la construction du canal Seine-Nord devrait permettre la création de 10.000 à 13.000 emplois directs et indirects.
"La construction elle-même du canal créera entre 10.000 et 13.000 emplois directs et indirects pour un chantier qui va durer pendant six ans. L'effet de relance sera donc immédiat dans le tissu économique local et régional", c'est en ces termes qu'Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux transports, a détaillé le projet Seine-Nord Europe qui a obtenu récemment l'appui du Premier ministre, Manuel valls. Il a ajouté à ce sujet : "Ce projet aura un impact très fort et décisif dans la région Nord-Pas-de-Calais".
Désormais, la prochaine étape s'effectuera auprès de la Commission européenne : "Le gouvernement va dans les prochains jours et donc avant le 15 février, en liaison avec les collectivités locales, déposer une demande d'aide auprès de la commission européenne". Dans le détail, le projet devrait être soutenu à 40% par des subventions, un milliard par les collectivités locales, un milliard par l'Etat, et 700 millions d'emprunt.
Le Gouvernement espère pouvoir démarrer ce chantier en 2017 pour une mise en service en 2023.
Visant à désenclaver le bassin de la Seine et à ouvrir la France sur le réseau fluvial grand gabarit du nord et de l'est de l'Europe, le projet consiste à creuser un canal de 106 km entre l'Oise et le canal Dunkerque-Escaut. Il intègre la création de plateformes trimodales (ports fluviaux) permettant de développer les activités logistiques et industrielles locales. Les études initiales, menées en 2006, estimaient qu'une fois inauguré, le SNE verrait transiter entre 13 et 15 millions de tonnes de marchandises par an (produits agricoles, granulats, métaux, conteneurs), soit l'équivalent de 500.000 poids lourds. Outre un bilan CO2 plus favorable, le canal permettrait également de limiter les crues de l'Oise en amont de Compiègne.