SOLUTION TECHNIQUE. Dans le cadre de la rénovation d'une piscine municipale aux Mées (Alpes-de-Haute-Provence), la société Perrasso a mis en œuvre un "béton mousse" qui offrirait un bon compromis entre volume important et poids réduit. Bernard Mostacchi, le responsable de la centrale à béton, nous explique les raisons de ce choix.
Comment combler une piscine publique sur plusieurs mètres sans pour autant la surcharger ? En utilisant du béton allégé, qui permet d'obtenir un important volume tout en contenant la masse. "La piscine municipale des Mées possède un grand bassin avec un plongeoir qui a été supprimé. La fosse de 4,5 mètres devait donc être comblée sur 2 mètres", nous explique Bernard Mostacchi, responsable béton pour l'entreprise Perrasso. Problème : un béton standard aurait entraîné une surcharge, préjudiciable en région sismique. Plusieurs solutions ont donc été envisagées.
Les billes de polystyrène jugées trop contraignantes
"Initialement, il était prévu d'utiliser du béton allégé avec des billes de polystyrène. Mais cette technique entraîne un grand nombre de manipulations. : il faut en moyenne huit sacs de billes pour 6 mètres cubes de béton. Or le volume à couler était de 200 m3…", poursuit le spécialiste. L'incorporation des billes dans le béton aurait donc nécessité près de 300 opérations supplémentaires. La société Perrasso propose alors une autre technique, celle du béton mousse. "C'est un béton avec un adjuvant liquide qui le fait mousser. Cela donne du volume et fait baisser la densité", nous précise Bernard Mostacchi. Le choix se porte sur le Sika Betomouss qui permet d'atteindre des densités de 400 à 1.800 kg/m3 et sur un adjuvant fluidifiant, afin de permettre une mise en œuvre par pompe."Il n'y avait pas de résistance imposée par rapport au poids de l'eau de la piscine une fois remplie. La charge se répartit sur toute la surface, de façon homogène", raconte le responsable. Le béton mousse est coulé directement sur la dalle existante, sans autre modification qu'un rehaussement de la bonde de fond. Pour assurer l'étanchéité et la planéité, une couche de béton classique est ensuite rajoutée par-dessus, afin de former une coque. "Dès le lendemain, il était possible de marcher sur le béton mousse qui avait séché", ajoute-t-il.
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