La mauvaise santé du secteur du Bâtiment n'aura pas affecté l'image positive qu'en ont les professionnels et le grand public. C'est ce qui ressort de l'enquête Ipsos réalisée pour la Fédération française du bâtiment, qui indique que même en ces temps de crise, les fondations demeurent solides. Explications.
"Rôle moteur dans l'économie française" pour 78% des Français, le Bâtiment contribue aussi à "améliorer leur cadre et leur qualité de vie" (78%), à "valoriser leur patrimoine" (76%), à "favoriser l'insertion professionnelle des jeunes" (73%) ou est "impliqué dans le développement durable" (71%). Les premiers chiffres de l'étude Ipsos/FFB*, dévoilés lors des 24 heures du Bâtiment, donne ainsi une image plus positive du Bâtiment.
Secteur d'avenir
Cependant, le vernis semble craquer puisque les avis négatifs - s'ils sont encore minoritaires - progressent de façon significative. Désormais, 21% des Français (+7% par rapport à 2011) ont une mauvaise image du secteur. Idem chez les professionnels du bâtiment qui sont 23% (+7% par rapport à 2011) à avoir aussi une image négative. En cause ? L'inquiétude et la morosité du contexte économique qui transparaissent dans l'image qu'ils ont de leur activité.
Si la crise touche l'image du Bâtiment, les fondations demeurent solides. Pour 83% des Français, le bâtiment est un secteur d'avenir. Un optimisme que l'on ne retrouve par exemple pas lorsqu'on évoque l'industrie… Mieux, 82% des Français estiment que le Bâtiment est un secteur où l'ascenseur social fonctionne, puisque l'on peut commencer apprenti et finir conducteur de travaux, voire chef d'entreprise ! L'inquiétude est plus marquée chez les professionnels, 28% d'entre eux considérant que le Bâtiment n'est pas un secteur d'avenir.
Fier d'être dans le Bâtiment
Il y aurait, selon le sondage Ipsos/FFB, de la bienveillance de la part des Français à l'égard du secteur du Bâtiment. Ils aimeraient, par exemple, que les médias parlent plus des réussites que des échecs (84%), que les chefs d'entreprises aient davantage de reconnaissance (78%). En outre, ils apprécient leur courage (14%), leur sérieux et leur conscience professionnelle (12%), la qualité de leur travail (12%), leur investissement (11%), leur compétence (7%) et leur capacité à innover (7%). De leur côté, les professionnels estiment devoir améliorer la qualité de leurs prestations (45%), le conseil (19%), le respect des délais (17%) et la clarté des devis (14%).
Globalement, les entrepreneurs du bâtiment ont un sentiment de fierté d'appartenir à ce secteur d'activité (81%), malgré les difficultés rencontrées. Mais les Français semblent les soutenir…
*Etude réalisée du 17 au 28 mai sur un échantillon de 961 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et un échantillon de 501 chefs d'entreprises de gros oeuvre, second oeuvre technique et autre second oeuvre d'au moins 1 salarié.
