EN IMAGES. Le Global Award for Sustainable Architecture récompense, depuis 2006, cinq architectes dans le monde qui portent une architecture durable. Le 14 mai ont été révélés les cinq lauréats du prix. Focus sur les vainqueurs.
Pour la Cité de l'architecture, "l'architecture est définie comme un acteur déterminant de l'émancipation des sociétés, de la maîtrise de leur développement et de leurs droits civiques dans l'espace habité". L'établissement, qui organise le Global Award for Sustainable Architecture, a dévoilé ce 14 mai les cinq lauréats de ce prix. Pour rappel, celui-ci récompense chaque année depuis 2006 des architectes "travaillant dans le monde entier et qui partagent l'éthique d'une architecture durable". Placé depuis 2011 sous le patronage de l'Unesco, la communauté du prix "poursuit des travaux de recherche, d'expérimentation et de transmission dans les domaines de l'architecture, du renouvellement urbain et de la responsabilité sociale académique".
Marie-Hélène Contal, directrice du département du développement culturel de la Cité de l'architecture et du patrimoine, revient sur le thème choisi cette année : "l'architecture comme agent d'émancipation des citoyens". Elle explique que "ce lien entre architecture et développement, le Global Award le traite depuis ses premières années. Des lauréats venus du Sud (Carin Smuts, Francis Kéré) mais aussi d'Occident (Patrick Bouchain, Santiago Cirugeda) sont venus expliquer que, là où ils agissent, tout est lié : crise écologique, conditions d'accès aux ressources, faisabilité des solutions, impact des dérégulations sur l'espace public commun, équité urbaine". Elle évoque également l'importance du citoyen dans l'architecture, lui donner un "pouvoir-faire".
"La session 2018 du Global Award présente cinq équipes qui ont clairement choisi leur enjeu : mobiliser le pouvoir-faire des habitants pour défendre ou recréer des en-commun", explique Marie Hélène Contal. Elle précise aussi que les projets ont un point commun : "Pour que leurs actions émancipent les habitants, ces architectes ont commencé par s'émanciper eux-mêmes, comme le proposent les Quito Papers, de tout système de conception vertical et autoritaire, chacun à sa façon." Elle conclut son texte : "Enfin, le jury de ce Global Award 2018, placé sous le thème de l'émancipation citoyenne par l'architecture, a voulu saluer le travail préfigurateur de grands pionniers : Yona Friedman, Lucien et Simone Kroll."
Place aux lauréats