PAROLES D'ARCHITECTES. Pénurie de logements, région Paca, place du paysage dans les projets... L'agence d'architecture niçoise Février Carré réfléchit à ces problématiques dans les opérations qu'elle conçoit. Sa cofondatrice, Jennifer Carré, a accepté de répondre à nos questions.
Ils se sont rencontrés à l'École nationale d'architecture Paris Val de Seine, avant de créer, près de dix ans plus tard, leur agence en 2012 à Nice. Partenaires dans la conception comme dans la vie, Jennifer Carré et Nicolas Février travaillent sur la fabrique du territoire. Si lui possède une vision globale de l'architecture, à l'échelle urbaine, Jennifer Carré réfléchit, elle, à l'échelle du bâtiment et à sa matérialité.
Logements, équipements, bureaux… Leurs nombreux projets livrés dans les Alpes-Maritimes pour le marché public et privé tendent à répondre aux spécificités du territoire et aux besoins réels des usagers. Les deux fondateurs, dont le cabinet compte aujourd'hui 17 salariés et une antenne parisienne, aiment à produire une réponse collective, dans un échange avec les acteurs des projets. Ils pensent même leur agence sous la forme d'un collectif. Questions-réponses avec Jennifer Carré.
Batiactu : Vous imaginez votre agence comme un collectif. Comment cela se structure-t-il ?
Jennifer Carré : Notre pratique est animée par le besoin de partager et de débattre des idées que nous avons. Nous pensons que la ville ne se fait pas seule et qu'il est nécessaire d'entendre des opinions diverses pour réussir à créer des points de convergence. Il nous arrive régulièrement de constituer des partenariats avec d'autres agence d'architecture et d'urbanisme. À l'agence, nous faisons évoluer le programme grâce aux échanges que nous avons avec les autres porteurs du projet. C'est le cas par exemple d'un programme de logements, que nous avons transformé pour permettre davantage de mixité. Quand nous fabriquons de l'espace public, nous faisons intervenir d'autres acteurs. Selon nous, la densité peut être acceptable à un endroit et pas à un autre.
"Nous aimerions parfois pouvoir expliquer nos projets à la population et regrettons de ne pas être associés à la présentation des opérations livrées au public."
L'étalement urbain a été de mise pendant de nombreuses décennies en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où la culture de la maison individuelle est toujours fortement ancrée. Quelle est votre position sur la densification des villes, vous qui êtes basés à Nice, sur un littoral fortement urbanisé ?
Dans la logique du zéro artificialisation nette (Zan), il est bon d'aller vers moins d'étalement urbain.Il vous reste 76% à découvrir.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Déja abonné ? Se connecter
Abonnez-vous maintenant pour le lire dans son intégralité
Et bénéficiez aussi :
Et bénéficiez aussi :
D’un accès illimité à tous les articles de Batiactu
D’une lecture sans publicité
De toutes les interviews et analyses exclusives de la rédaction