Un équipement unique en Europe va prochainement entrer en service au Laboratoire central des Ponts et Chaussées, qui en espère une meilleure compréhension de l'effet des séismes sur les fondations des bâtiments et des ouvrages de génie civil.
La centrifugeuse en service depuis 20 ans dans le centre de Bouguenais, près de Nantes, a été équipée de deux tables vibrantes qui permettent de simuler l'effet d'un tremblement de terre sur des sols meubles, ont constaté mardi des journalistes lors d'une présentation du nouvel équipement.
«Lors d'un tremblement de terre à Mexico, des immeubles sont tombés alors qu'ils respectaient les normes anti-sismiques. On s'est aperçu qu'un édifice voisin s'était mis à vibrer, ce qui a provoqué un couplage avec l'autre bâtiment, ce qui n'était pas pris en compte jusqu'alors», explique Jean-Louis Chazelas, de la division Reconnaissance et mécanique des sols du LCPC.
Ce type de situation sera désormais modélisable grâce à un outil informatique capable de reproduire les ondes de séismes passés.
Le nouvel équipement, qui a nécessité un investissement de 410.000 euros, ne teste que l'interaction des sols et des fondations. Il est en ce sens complémentaire des installations du Commissariat à l'énergie atomique de Saclay (région parisienne) qui fait passer à la torture les superstructures.
Les chercheurs du LCPC travaillent sur des maquettes, le plus souvent au 100e. Pour que les conditions de pression sur le sol soient identiques à la réalité, il faut soumettre la maquette à une accélération constante dans les mêmes proportions, c'est-à-dire 100 fois la gravité terrestre.
C'est ce qui rend indispensable le recours à une centrifugeuse, comme celle de Bouguenais, d'une masse de 40 tonnes et capable de faire tournoyer une charge de 2 tonnes à 440 km/heure. Le centre peut ainsi simuler le comportement d'une masse sol-fondations pouvant atteindre 200.000 tonnes et 80 mètres de long.
Les principales variables prises en compte sont le poids de l'ouvrage, sa surface au sol et sa fréquence de résonance, qui dépend essentiellement de la forme et de la hauteur du bâtiment à édifier, souligne Jean-Louis Chazelas.
Le centre n'étudie que les conséquences des séismes sur des constructions édifiées sur des substrats meubles, sables et argiles, mais la plupart des villes françaises reposent sur de tels sols.
Le nouvel outil, qui est actuellement en phase de tests, permettra d'étudier les problèmes de fondations dans la région où les sols sont capables de se liquéfier en cas de séisme (souvent les terrains gagnés sur la mer), la résistance des fondations sur pieux, la stabilité des digues et les problèmes d'éboulement en cas de séismes, selon le LCPC.
Les responsables du centre de Bouguenais espèrent que la récente révision de la carte de l'aléa sismique, qui montre que le risque de tremblement de terre était jusqu'ici nettement sous-estimé en France, garantira une activité soutenue à l'installation.
«Lors d'un tremblement de terre à Mexico, des immeubles sont tombés alors qu'ils respectaient les normes anti-sismiques. On s'est aperçu qu'un édifice voisin s'était mis à vibrer, ce qui a provoqué un couplage avec l'autre bâtiment, ce qui n'était pas pris en compte jusqu'alors», explique Jean-Louis Chazelas, de la division Reconnaissance et mécanique des sols du LCPC.
Ce type de situation sera désormais modélisable grâce à un outil informatique capable de reproduire les ondes de séismes passés.
Le nouvel équipement, qui a nécessité un investissement de 410.000 euros, ne teste que l'interaction des sols et des fondations. Il est en ce sens complémentaire des installations du Commissariat à l'énergie atomique de Saclay (région parisienne) qui fait passer à la torture les superstructures.
Les chercheurs du LCPC travaillent sur des maquettes, le plus souvent au 100e. Pour que les conditions de pression sur le sol soient identiques à la réalité, il faut soumettre la maquette à une accélération constante dans les mêmes proportions, c'est-à-dire 100 fois la gravité terrestre.
C'est ce qui rend indispensable le recours à une centrifugeuse, comme celle de Bouguenais, d'une masse de 40 tonnes et capable de faire tournoyer une charge de 2 tonnes à 440 km/heure. Le centre peut ainsi simuler le comportement d'une masse sol-fondations pouvant atteindre 200.000 tonnes et 80 mètres de long.
Les principales variables prises en compte sont le poids de l'ouvrage, sa surface au sol et sa fréquence de résonance, qui dépend essentiellement de la forme et de la hauteur du bâtiment à édifier, souligne Jean-Louis Chazelas.
Le centre n'étudie que les conséquences des séismes sur des constructions édifiées sur des substrats meubles, sables et argiles, mais la plupart des villes françaises reposent sur de tels sols.
Le nouvel outil, qui est actuellement en phase de tests, permettra d'étudier les problèmes de fondations dans la région où les sols sont capables de se liquéfier en cas de séisme (souvent les terrains gagnés sur la mer), la résistance des fondations sur pieux, la stabilité des digues et les problèmes d'éboulement en cas de séismes, selon le LCPC.
Les responsables du centre de Bouguenais espèrent que la récente révision de la carte de l'aléa sismique, qui montre que le risque de tremblement de terre était jusqu'ici nettement sous-estimé en France, garantira une activité soutenue à l'installation.