Le ministère de l'Environnement et l'Ademe ont lancé un appel à projets pour des installations de production de chaleur à partir de biomasse "pour l'industrie, le tertiaire privé et l'agriculture". Les financements entrent dans le cadre du Fonds Chaleur.
Ségolène Royal a lancé, ce 4 octobre 2016, un nouvel appel à projets pour la chaleur renouvelable, issue de biomasse, couplée ou non à d'autres énergies renouvelables ou de récupération. Il s'adresse, cette fois, au monde de l'industrie, aux entreprises agricoles et au secteur tertiaire (bureaux, commerces, grandes surfaces, plateformes logistiques, aéroports), situés en France métropolitaine et en Outre-mer. L'appel à projets distingue deux types d'installations, selon leur puissance : les petites et moyennes, dont la production énergétique annuelle est comprise entre 100 et 1.000 tonnes équivalent pétrole (tep) - soit une fourchette de 1.163 à 11.630 MWh - et dont les dossiers peuvent être déposés tout au long de l'année, et les grandes installations, d'une puissance supérieure à cette limite, et dont la date limite de dépôt des dossiers est fixée au 15 décembre prochain.
Les "petits" projets seront instruits directement par les directions régionales de l'Ademe, au fur et à mesure de leur dépôt. Le calendrier et les modalités d'instruction sont susceptibles de varier selon les territoires et seront précisés aux candidats lors de leur prise de contact. A l'inverse, les projets de plus forte puissance seront instruits au niveau national dès réception des candidatures avec validation régionale des plans d'approvisionnement.
Déjà plus de 700 chaufferies biomasse installées en France
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Le ministère de l'Environnement met en avant les atouts de la production de chaleur à partir de biomasse, tels un haut rendement énergétique adapté à des usages industriels (production de vapeur ou d'eau chaude, d'air chaud, d'huile thermique), des coûts de production prévisibles et non soumis au cours des énergies fossiles et une ressource locale qui sécurise l'approvisionnement. Le fonds Chaleur a précisément été mis en place pour soutenir le développement de cette énergie alternative, ainsi que la géothermie, le solaire thermique et les énergies de récupération de chaleur fatale. Il annonce : "En remplaçant des installations existantes fonctionnant avec des combustibles fossiles, en favorisant la mise en œuvre de nouveaux équipements, en développant les réseaux de chaleur qui valorisent de manière optimale les énergies renouvelables, le dispositif apporte sa contribution à l'objectif de la loi de Transition". Cette dernière fixe à 32 % de la consommation d'énergie, la part des renouvelables en 2030. Entre 2009 et 2015, 700 chaufferies biomasse ont été soutenues par le fonds pour une production totale de 1,2 Mtep/an, correspondant à la consommation de 5,5 Mt de biomasse.