Bouygues Energies & Services et sept autres partenaires ont donné le coup d'envoi du programme Eco2charge devant accélérer le déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques, notamment dans les bâtiments, éco-quartiers et campus. L'ambition est de développer de véritables écosystèmes énergétiques où s'équilibrent production, stockage et consommation.
Dans le cadre du vaste plan de déploiement de 7 millions de bornes de recharge sur le territoire français d'ici à 2030, des acteurs de la mobilité électrique (*) ont lancé, ce jeudi 18 septembre 2014, le programme Eco2charge. Ce dernier doit accélérer, d'ici à la fin de 2016, l'installation d'infrastructures de recharge de véhicules électriques. "L'ambition du projet est de développer et commercialiser des éléments de la solution d'ici à 3 ans", explique le communiqué.
Mieux piloter la répartition de l'électricité
Doté d'un budget de 13,2 M€, le projet collaboratif vise à transformer des sites équipés pour la recharge en "véritables écosystèmes énergétiques" où s'équilibrent en permanence production, stockage et consommation électrique. Le système devra faire interagir tous les éléments de la gestion du site de façon intelligente en mutualisant les sources d'approvisionnement (réseau ou locales), les capacités de stockage, les besoins des bâtiments et de leurs occupants ainsi que ceux des conducteurs de véhicules. L'objectif est d'offrir un haut niveau de service tout en limitant les coûts et l'impact énergétique du site. Car la recharge standard d'une voiture électrique consomme environ 3,7 kW pendant 4 heures. Celle complète et simultanée de 100 véhicules nécessite donc le doublement de la puissance d'un bâtiment tertiaire prévu pour accueillir entre 600 et 1.000 occupants (670 kW au lieu de 300 kW). Une solution qui a donc un impact sur le coût d'abonnement et sur le réseau pendant quelques heures par jour.Afin de répondre à ces enjeux, des solutions innovantes de stockage local seront développées, tout comme des programmes de gestion permettant de lisser les consommations électriques en régulant les usages. Les données recueillies permettront d'ajuster les modes de recharge et de faire évoluer les offres de services aux utilisateurs. Le projet sera mis en place sur deux sites tertiaires majeurs de Saint-Quentin-en-Yvelines (Île-de-France) : le Technocentre Renault et le siège social de Bouygues Construction, "Challenger".
(*) Actility, Alstom, Bouygues Energies & Services, CEA, Embix, Nexans, Renault, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.