REACTION. Suite à la décision de la Cour d'appel du 11 janvier, la communication du FILMM sur un rapport d'expertise écarté par le tribunal, fait réagir Actis. Son P-Dg Laurent Thierry nous explique.

Le conflit qui oppose Actis au FILMM ne date pas d'hier et ne semble pas s'apaiser avec le temps. Comme nous vous l'annoncions hier (ndlr : mercredi 11 janvier), le FILMM (syndicat national des fabricants d'isolants en laines minérales manufacturées) a été débouté par la Cour d'appel de Versailles pour son action contre le fabricant des isolants minces, Actis. Le syndicat s'étonnant de cette décision a alors présenté à la presse un rapport d'expertise issu de la décision de 2010.

 

 

A l'annonce de l'arrêt de la Cour d'appel de Versailles du 10 janvier 2017, nous avions sollicité Actis, sans résultat jusqu'alors. Ce dernier ne souhaitait pas commenter cette décision de justice, lui donnant pourtant raison mais, nous déclare ce jour son P-Dg Laurent Thierry, la communication de son adversaire le pousse à le faire désormais, nous contactant à cette fin.

 

Le dirigeant d'Actis n'admet pas que le syndicat de laines minérales critique une décision de justice, nous explique-t-il. Il rappelle que le syndicat a été condamné à deux reprises et qu'il lui doit désormais 60.000 euros.

 

"Je comprends que le FILMM soit chagriné d'avoir été débouté mais je ne peux accepter qu'il dise s'étonner de cette décision et encore moins des arguments qu'il avance", nous a-t-il confié. Le dirigeant d'Actis s'agace que la décision des magistrats soit remise en cause, "nous ne sommes pas dans une république bananière ! ". Mais ce qui "indigne" le plus Laurent Thierry, c'est le fait "que le FILMM ait fourni un document d'expertise pour appuyer ses dires et non le document du jugement de la Cour", qu'il a de son côté mis en ligne sur le site de l'entreprise.

 

"Le TRISO-SUPER 9 isole autant que 20 cm de laine de verre", Laurent Thierry, P-Dg Actis

 

Le document sur lequel le syndicat des laines minérales appuie son argumentation, nous signale-t-il, "a été écarté pour causes de nombreuses irrégularités qui le composent". "C'est facile de s'étonner alors que le document a été invalidé par la Cour", lance le dirigeant d'Actis. Ce dernier nous a d'ailleurs confié qu'il se réservait le droit d'agir contre le FILMM, et se dit "déterminé à agir pour faire valoir la décision de la Cour".

 

 

Se basant sur le jugement de la Cour d'appel de Versailles, Laurent Thierry tient surtout à faire reconnaître et admettre que : "Le TRISO-SUPER 9 isole autant que 20 cm de laine de verre". "Ainsi, après 18 ans de procédure et 10 ans d'expertise, les juges ont estimé que cette publicité n'était pas mensongère", écrit même l'entreprise dans un communiqué, publié ce jour, concluant que : "Depuis plus de 20 ans les fabricants de laine minérale appartenant à des groupes multinationaux s'acharnent sur la société Actis ne cessant de critiquer et de contester la performance de ses produits".

 

A noter que le TRISO-SUPER 9 n'est plus commercialisé depuis 2005, nous a précisé Laurent Thierry.

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