La France dispose d'un cheptel ovin de 8,5 millions de têtes dans 30.000 exploitations environ. La quantité de laine potentiellement valorisable dans la construction est estimée à 14.000 tonnes pour la fabrication d'isolant. "Son coût reste le principal frein au développement", prévient C&B. Le bâtiment pourrait toutefois représenter un débouché nouveau pour les producteurs : la laine de mouton est utilisée en isolation rapportée sous forme de panneaux souples, semi-rigides ou en vrac. Le produit offre une bonne tenue au feu et ne dégage pas de fumées toxiques. Capable d'absorber de grandes quantités d'eau (33 % de son poids), il participe à la régulation hygrothermique. De plus, la laine de mouton possède un autre avantage : sa capacité à absorber le formaldéhyde, participant à la dépollution de l'air intérieur.
Les écheveaux en laine de mouton permettent l'isolation de gaines et de tuyaux, la réalisation de rupteurs de ponts thermiques (entre rondins de maison en bois ou en calfeutrage d'huisseries). Ils remplacent alors la mousse polyuréthane. La masse volumique oscille entre 16 km/m3 (rouleaux, écheveaux) et 30 kg/m3 (panneaux de couverture).