C'est un désinvestissement qui était prévu : le géant franco-suisse du ciment LafargeHolcim cède sa filiale Lafarge India à un conglomérat indien pour 1,27 milliard d'euros. Une opération qui lui permettra de réduire son endettement, qui devrait repasser sous la barre des 12 milliards d'euros en fin d'année.
La fusion LafargeHolcim se poursuit comme prévu. Le numéro un mondial du ciment a annoncé avoir conclu un accord avec le conglomérat Nirma pour lui céder Lafarge India. Montant de la transaction : 1,27 Mrd €, à condition que les autorités de la concurrence indienne autorisent cette opération. Eric Olsen, le directeur général du géant des matériaux, explique : "Cet accord est une étape importante dans notre programme de désinvestissements de 3,22 Mrds €". Car LafargeHolcim souhaite réduire sa dette, qui atteignait les 15,7 Mrds € à la fin de 2015, pour la ramener à 11,8 Mrds € d'ici à la fin de l'année. "Avec cette transaction, deux tiers de notre programme est sécurisé et le reste (…) est en bonne voie", a-t-il ajouté.
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Poursuite des activités en Inde via les ex-filiales de Holcim
Le groupe franco-helvète, né en 2015, a déjà procédé à plusieurs cessions, notamment en Corée du sud et une liquidation de participation minoritaire en Arabie saoudite. La filiale indienne de Lafarge opérait trois cimenteries et deux unités de broyage, pour une capacité totale de 11 millions de tonnes par an. Elle commercialisait également des granulats et du béton prêt à l'emploi. LafargeHolcim, qui connait des baisses de tarif du ciment en Inde, continuera à travailler dans le pays via d'autres ex-filiales du groupe suisse, ACC et Ambuja Cements.
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En 2012, les trois entités avaient écopé d'amendes, pour entente illicite : Lafarge India avait été condamnée à verser 67 M€, tandis qu'ACC et Ambuja Cements avaient reçu des sentences plus lourdes, de plus de 160 M€ chacune.