Dans un marché atone, le groupe de matériaux de construction Lafarge a publié un chiffre d'affaires en très légère progression (+1 %) mais un bénéfice net en recul à 319 M€ (-5 %). Des résultats qui étaient anticipés et qui incitent l'entreprise à intensifier ses actions d'amélioration de ses marges.

Le groupe français de matériaux de construction Lafarge a publié les résultats du troisième trimestre 2012. Si le chiffre d'affaires, à près de 4,4 Mrds € est en hausse (+1 %), le bénéfice net a, quant à lui, reculé de 5 % pour s'établir à 319 M€. Des résultats conformes aux prévisions de l'entreprise qui continue « d'anticiper une demande de ciment en hausse » et qui maintient de ce fait son estimation de croissance du marché en 2012 entre 1 et 4 %. Lafarge compte notamment sur les pays émergents « grâce à la qualité et à la bonne répartition géographique des actifs », précise un communiqué. Le groupe est présent dans 64 pays du monde. En Asie et en Amérique latine, l'activité reste en effet soutenue (respectivement +67 % et +26 %) et demeure dynamique en Amérique du Nord (+13 %). En revanche, elle s'est ralentie en Europe occidentale ou orientale (-10 % et -17 %).

 

Afin de conforter ses résultats, Lafarge s'attend également à une hausse des prix tout en bénéficiant de coûts plus modérés sur l'ensemble de l'année 2012. Le cimentier a fait part de son intention d'intensifier les mesures visant à améliorer ses résultats opérationnels, notamment via son plan de réduction des coûts de 1,75 Mrd € d'ici à 2015, annoncé en juin. Le groupe a pour ambition de réaliser, dès l'an prochain, 550 M€ de résultat brut d'exploitation supplémentaires, grâce à l'innovation et la réduction des coûts. Bruno Lafont, le p-dg, indique que « plus de 350 M€ d'économies » seront le fruit du plan. Quant à la dette, elle s'élevait à 12,2 Mrds € au 30 septembre (-14 % sur un an). Lafarge souhaite la ramener le plus rapidement possible sous la barre des 10 Mrds €, peut-être dès 2013. Le groupe prévoit d'investir 800 M€ l'an prochain, un « chiffre qui pourrait être revu à la hausse en fonction des désinvestissements ».

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