Le leader mondial des matériaux de construction restructure actuellement ses activités au Japon, marché affecté par la stagnation économique, a indiqué le directeur général des activités japonaises de Lafarge, Olivier Luneau.
Lafarge est entré sur le quatrième marché mondial du ciment en octobre 2001 en prenant environ 40% du capital d'une société commune créée avec le groupe Aso, un conglomérat du sud de l'archipel nippon présent dans le ciment, le béton, la construction et l'immobilier. La joint venture Aso Cement Co. Ltd., située à Fukuoka, faiblement bénéficaire, détient 3,5% de parts du marché national du ciment et près de 10% dans les régions du Kuyshu (sud) et du Kansaï (ouest).
"Un plan de départs volontaires à la retraite, principalement dans le secteur administratif, va démarrer le 31 mars après avoir été validé fin janvier par les syndicats de l'entreprise", a déclaré, dans une interview à l'AFP, Olivier Luneau, directeur général d'Aso Cement.
"Depuis le début de notre partenariat en octobre 2001, le nombre total de salariés de la joint venture a baissé de 18% mais nous avons augmenté celui des commerciaux et des supports techniques afin de renforcer notre présence sur le terrain", a-t-il précisé.
Sur un marché de 65 millions de tonnes de ciment par an, "Lafarge a privilégié une alliance stratégique avec un cimentier de taille moyenne en limitant les risques financiers", a expliqué M. Luneau, ajoutant que le groupe français possédait "une réelle expérience de management sur les marchés mûrs comme le Japon".
Le marché japonais du ciment, encore très fermé à la concurrence étrangère, est dominé à 80% par trois acteurs locaux surendettés et où le prix de vente à la tonne (déjà bas pour un pays développé) a continué de baisser d'environ 5% en 2002.
S'appuyant sur le savoir-faire technologique d'Aso Cement, notamment dans le recyclage industriel des déchets, Lafarge a, de son côté, insufflé rapidement des réformes, autant symboliques que structurelles, pour préserver la compétitivité du cimentier japonais.
Le groupe français a ainsi mis fin à la politique de réembauche après soixante ans, a réduit de 32 à 10 le nombre des membres du comité exécutif de l'entreprise et a introduit le principe comptable de l'année calendaire en conformité avec les normes françaises.
En mars 2002, Lafarge a proposé à son partenaire nippon un plan triennal d'amélioration des performances et a obtenu son accord, dès le mois suivant, pour baisser les salaires (réduction des bonus et gel des salaires) de 4% pour les "cols bleus" et de 10 à 12% pour les "cols blancs".
"Nous bénéficions de l'assistance technique de Lafarge, ce qui nous permet de progresser dans la rentabilité de nos deux usines japonaises (capacité de 3 millions de tonnes de ciment par an). Lafarge s'inspire de ses 130 usines réparties dans le monde pour améliorer le fonctionnement de celles du Japon, de la logistique et des achats", a-t-il précisé M. Luneau.
Autre restructuration en cours chez Aso Cement, le "désengagement progressif et sélectif du béton, activité encore importante pour l'entreprise mais endettée", selon Olivier Luneau.
Contrairement à la Chine et à la Corée du Sud, deux marchés en forte croissance, où Lafarge est présent respectivement depuis 1984 et fin 1998, le Japon ne présente pas pour l'instant de perspectives d'expansion, selon M. Luneau. "Dans les trois ou quatre prochaines années, il est difficile de voir autre chose qu'une baisse des volumes !", a-t-il lancé.
"Les prévisions de dépenses publiques et privées dans le secteur de la construction sont assez sombres pour le moment. Notre présence sur le quatrième marché mondial du ciment est néanmoins très importante en terme stratégique", a-t-il conclu.
"Un plan de départs volontaires à la retraite, principalement dans le secteur administratif, va démarrer le 31 mars après avoir été validé fin janvier par les syndicats de l'entreprise", a déclaré, dans une interview à l'AFP, Olivier Luneau, directeur général d'Aso Cement.
"Depuis le début de notre partenariat en octobre 2001, le nombre total de salariés de la joint venture a baissé de 18% mais nous avons augmenté celui des commerciaux et des supports techniques afin de renforcer notre présence sur le terrain", a-t-il précisé.
Sur un marché de 65 millions de tonnes de ciment par an, "Lafarge a privilégié une alliance stratégique avec un cimentier de taille moyenne en limitant les risques financiers", a expliqué M. Luneau, ajoutant que le groupe français possédait "une réelle expérience de management sur les marchés mûrs comme le Japon".
Le marché japonais du ciment, encore très fermé à la concurrence étrangère, est dominé à 80% par trois acteurs locaux surendettés et où le prix de vente à la tonne (déjà bas pour un pays développé) a continué de baisser d'environ 5% en 2002.
S'appuyant sur le savoir-faire technologique d'Aso Cement, notamment dans le recyclage industriel des déchets, Lafarge a, de son côté, insufflé rapidement des réformes, autant symboliques que structurelles, pour préserver la compétitivité du cimentier japonais.
Le groupe français a ainsi mis fin à la politique de réembauche après soixante ans, a réduit de 32 à 10 le nombre des membres du comité exécutif de l'entreprise et a introduit le principe comptable de l'année calendaire en conformité avec les normes françaises.
En mars 2002, Lafarge a proposé à son partenaire nippon un plan triennal d'amélioration des performances et a obtenu son accord, dès le mois suivant, pour baisser les salaires (réduction des bonus et gel des salaires) de 4% pour les "cols bleus" et de 10 à 12% pour les "cols blancs".
"Nous bénéficions de l'assistance technique de Lafarge, ce qui nous permet de progresser dans la rentabilité de nos deux usines japonaises (capacité de 3 millions de tonnes de ciment par an). Lafarge s'inspire de ses 130 usines réparties dans le monde pour améliorer le fonctionnement de celles du Japon, de la logistique et des achats", a-t-il précisé M. Luneau.
Autre restructuration en cours chez Aso Cement, le "désengagement progressif et sélectif du béton, activité encore importante pour l'entreprise mais endettée", selon Olivier Luneau.
Contrairement à la Chine et à la Corée du Sud, deux marchés en forte croissance, où Lafarge est présent respectivement depuis 1984 et fin 1998, le Japon ne présente pas pour l'instant de perspectives d'expansion, selon M. Luneau. "Dans les trois ou quatre prochaines années, il est difficile de voir autre chose qu'une baisse des volumes !", a-t-il lancé.
"Les prévisions de dépenses publiques et privées dans le secteur de la construction sont assez sombres pour le moment. Notre présence sur le quatrième marché mondial du ciment est néanmoins très importante en terme stratégique", a-t-il conclu.