Afin d'améliorer ses performances, le cimentier vient d'annoncer un plan d'économie s'étalant entre 2012 et 2015. Au programme : maîtrise de l'énergie et innovation. Le groupe s'est fixé comme objectif de réduire les coûts de 1,3 milliard d'euros sur quatre ans. Revue de détails.
«Le plan d'actions que nous présentons aujourd'hui sera rapidement fortement créateur de valeur pour les actionnaires de Lafarge. Il va contribuer à renforcer notre structure financière de manière significative. Il doit conforter notre position de leader du secteur», c'est en ces termes que Bruno Lafont, PDG Lafarge a lancé le vaste plan d'économie du groupe. L'objectif est d'atteindre une réduction des coûts de 1,3 milliard d'euros sur quatre ans, de 2012 à 2015, dont au moins 400 millions d'euros réalisés d'ici à fin 2012 et au moins 350 millions d'euros en 2013.
Sur cette période, le cimentier espère diminuer rapidement sa dette afin de renforcer sa structure financière. «Nous nous donnons comme objectif en conséquence d'atteindre un niveau de dette nette inférieur à 10 milliards d'euros le plus tôt possible en 2013», précise un communiqué. Pour cela, il compte sur plusieurs leviers parmi lesquels une nouvelle structure managériale et une organisation optimisée annoncée en février qui devrait se traduire par la suppression de 460 postes, dont 90 en France. Il s'agira d'un plan de départ volontaire, sans aucun licenciement contraint, assurait en février le groupe. Des efforts seront également réalisés sur certains domaines comme l'énergie, avec le recours accru aux combustibles alternatifs, la mise en œuvre de nouveaux programmes de gestion de l'électricité, ou encore l'amélioration de la productivité.
Innover
Concernant les ventes, le PDG du groupe a indiqué : «Notre croissance dans les prochaines années proviendra surtout de la valorisation maximale du potentiel de nos actifs existants. Nous avons construit un portefeuille équilibré d'actifs de grande qualité, tourné vers les marchés à forte croissance. Nous entendons renforcer notre présence sur ces marchés en accompagnant l'évolution des besoins de nos clients par l'introduction de produits innovants, de nouvelles solutions de construction et d'un niveau de service toujours accru». Le cimentier s'appuiera donc sur sa nouvelle fonction Innovation et vise ainsi au moins 450 millions d'euros d'Ebitda supplémentaire entre 2012 et 2015.
Des investissements maîtrisés
Le groupe, qui a investi ces dernières années notamment en lançant un programme de constructions de nouvelles capacités de 40 millions de tonnes sur les marchés en forte croissance comme le Moyen-Orient et l'Afrique, prévoit dorénavant de capitaliser avec des niveaux d'investissements plus modérés. D'ailleurs, il souligne dans un communiqué : «Nos actions de performance doivent nous permettre d'augmenter la production de 13 à 15 millions de tonnes à partir des installations existantes, avec un minimum d'investissements».