Il ne reste que deux consortiums, sur les trois initialement intéressés par la reprise des actifs que les cimentiers Lafarge et Holcim sont obligés de mettre en vente pour procéder à leur fusion. Selon le quotidien économique Les Echos, le fonds Advent associé à BC Partners et Temasek, ne serait plus sur les rangs. D'autres groupes industriels hésiteraient encore.
De tous les prétendants à une reprise d'actifs Lafarge ou Holcim, seuls deux restent en lice : le consortium CVC-GIC (Singapour)-Adia (Abou Dhabi) et celui qui regroupe le fonds Blackstone-Cinven et CPP (Canada). Tous les autres candidats se sont retirés, dont HeidelbergCement ou Bain & Onex. Dernier en date, l'équipe formée par le fonds d'investissement Advent, BC Partners et Temasek, vient de faire défection, rapporte le quotidien Les Echos qui cite "plusieurs sources" différentes.
Cependant, d'autres investisseurs potentiels auraient manifesté un intérêt pour la reprise de certains actifs devenus encombrants pour Lafarge-Holcim. Le journal économique cite l'irlandais CRH et le mexicain Cemex, le turc Sabanci, le brésilien Votorantim Cimentos et les indiens UltraTech Cement et Birla. Rappelons que l'opération de fusion entre les deux premiers acteurs mondiaux du ciment a été autorisée par la Commission européenne à la mi-décembre 2014 et qu'elle devrait déboucher sur la création d'une superpuissance du secteur au cours de 2015. Les ventes combinées des deux industriels, suite à leur programme de cession d'actifs qui atteint les 10 % de leur activité, se montera tout de même à presque 30 Mrds € par an. Particulièrement bien réparti à la surface du globe, le nouveau géant sera présent dans 90 pays du monde, et particulièrement en France, son premier marché.